Cégep de Granby: suspension du sport collégial jusqu’en janvier

SPORTS. Dans la foulée des nouvelles restrictions entourant la COVID-19 et la pratique des sports, le Cégep de Granby suit le mouvement. Bien qu’ils évoluent en zone orange, les 250 étudiants-athlètes des Inouk vont devoir ranger leur uniforme jusqu’en janvier à la demande du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), a appris le GranbyExpress.

Rien n’est simple dans le monde du sport au Québec en temps de pandémie. Tournois annulés, matchs reportés, saison en pause, joute approuvée par une Ligue, décommandée le lendemain par une fédération, mais remise finalement à l’horaire.

Devant l’imprévisible, le Cégep de Drummondville n’a pas tardé à réagir en annulant, la semaine dernière, la saison de ses équipes automnales  (football, flag football, soccer extérieur et baseball). Voilà que le Cégep de Granby et les autres collèges de la zone orange se placent en quarantaine sportive à leur tour. Du moins pour cet automne.

«Dans ce contexte, nous, comme réseau collégial, on est mieux de tirer sur la plug. On a plusieurs collèges dans les zones rouges et orange; ça nous créé des problèmes de calendrier, les classements ne tiennent plus, les mérites sportifs non plus (…). On oublie tout et on ferme tout. Pour ce qui est des disciplines annuelles (volleyball, basketball, cheerleading), c’est remis au 1er janvier et on aura à réévaluer la situation», explique René Morin, responsable des sports au Cégep de Granby.

Alors que la deuxième vague  gagne du terrain, une lueur d’espoir pointe à l’horizon pour les collégiens. Au RSEQ, on regarderait notamment la possibilité d’organiser des joutes hors-concours entre les équipes sportives des zones orange. Réaliste? Pari risqué?

«C’est tiré l’élastique un peu, mais cette ouverture; elle est là», admet M. Morin. «Le RSEQ a fait des recommandations aux directions des cégeps et elles ont été accueillies favorablement. Pour le moment, on laisse le dossier ouvert.»

Pas une surprise

De retour à l’entraînement et sur les lignes de côté depuis août dernier, les joueurs et les entraîneurs des Inouk ne sont pas tombés des nues en apprenant la directive du RSEQ tombée dans la journée de lundi.

«Je les avais préparés à quelques reprises. À chaque occasion que j’étais avec eux (rencontres d’inscription, visites des camps), je leur en parlais. Pour eux, c’est pas une surprise», raconte le responsable des sports au Cégep de Granby.

Les rencontres avec les gestionnaires des programmes sportifs de cégeps, directives du RSEQ, les consignes de la Santé publique, les contraintes des zones en alerte (rouge, orange, jaune), les décisions qui fluctuent d’une journée à l’autre et parfois d’heure en heure. Oui, le casse-tête prenait de l’ampleur depuis quelques semaines.

«C’est la sécurité des gens, c’est le mot d’ordre. C’est la notion du risque et comment on fait pour sécuriser notre monde. Et la meilleure décision, c’est qu’on fait: tirer sur la plug», exprime René Morin.

Et advenant une prolongation de la pandémie au-delà du début janvier, le retour en gymnase pour maintenir la forme pourrait être l’unique alternative. «Depuis le début, je leur dis (aux joueurs et joueuses) qu’il se pourrait qu’on ait seulement des entraînements à vous offrir avec des coachs dans nos plateaux sportifs avec des mesures sanitaires. Ça pourrait être le pire que je pourrais leur offrir.»

La direction du Cégep de Granby devait par ailleurs se rencontrer, mardi, pour discuter de l’état de la situation des programmes sportifs en cette période de pandémie.