Les inégalités sociales: une réalité trop souvent reléguée au second plan

Bien que le Québec fasse bonne figure à l’échelle mondiale sur la question des inégalités, la pandémie actuelle a tout de même mis en lumière des fractures sociales ainsi que les différentes formes de racisme et de discrimination systémique. Bien qu’il y ait des efforts soutenus de la part de plusieurs acteurs, on ne peut que constater l’immense défi pour changer cet état de choses.

Au cours des 50 dernières années, le Québec a travaillé de multiples façons à appliquer le principe d’égalité des chances pour toutes et tous. C’est ce principe qui a guidé nos grands choix collectifs notamment en matière d’éducation, de santé, d’accès à l’emploi, à la justice et à un revenu de dernier recours. Ces choix de société visaient l’atteinte de conditions de vie décentes pour toutes et tous et la reconnaissance du principe d’égalité en dignité, en valeur et en droit.

La plupart des experts s’entendent sur le fait qu’il y a un coût collectif et individuel à tolérer la pauvreté et les inégalités dans notre société. En fait, le Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion estime que la pauvreté coûterait entre 15 et 17 milliards de dollars par année au Québec.

La crise sanitaire, sociale et économique que nous traversons actuellement creuse davantage les inégalités. Elle frappe de plein fouet, et plus durement, les personnes en situation de pauvreté et d’exclusion. De plus, elle jette instantanément dans la précarité plusieurs travailleuses et travailleurs vulnérables en raison des impacts de la pandémie sur leur secteur d’activités.

Les inégalités sociales touchent différents aspects de la vie notamment la santé, l’éducation, l’emploi et l’environnement.  Par exemple, les inégalités de santé se reflètent tant dans l’accessibilité aux soins que dans l’espérance de vie. Avant la crise sanitaire, l’écart d’espérance de vie au Québec était d’environ 8 ans entre un quartier aisé et un quartier défavorisé. Des inégalités se creusent aussi ou se maintiennent en termes de salaires, d’avantages sociaux et de statut d’emploi. Sans compter que des groupes sociaux sont particulièrement affectés et exclus en fonction de leur genre, de leur situation économique, de leur statut social, de la couleur de leur peau, de leur langue, de leur origine, de leur état de santé physique ou mental, de leur âge, de leur orientation sexuelle, de leurs limitations fonctionnelles, etc.

Comme la chanson de Jean-Pierre Ferland le dit si bien Une chance qu’on s’a, car rien ne peut remplacer la générosité, la solidarité et l’entraide.

Pour les Centraide, agir sur les inégalités sociales, c’est rompre avec la perspective selon laquelle une vie sans pauvreté et exclusion est le lot d’une responsabilité individuelle. La solution passe obligatoirement par une action collective d’envergure. La lutte pour briser le cycle de la pauvreté et de l’exclusion sociale exige impérativement de repenser nos façons de vivre ensemble et d’agir sur les inégalités sociales, le racisme et toutes autres formes de discrimination. Un constat s’impose : nous sommes plus forts et plus riches collectivement lorsque nous améliorons la qualité de vie de toutes et de tous pour leur permettre de réaliser leur plein potentiel. Nous ne pourrons jamais construire une société meilleure en laissant s’accroître ou se perpétuer les inégalités sociales.

Cette crise a révélé que les ressources, les systèmes et les institutions sur lesquels nous nous appuyons en ce moment ne sont pas tous adaptés à soutenir les populations vulnérables et marginalisées. On se doit de souligner la créativité et la compétence des travailleuses et travailleurs du milieu communautaire. Les Centraide sont fiers d’appuyer les initiatives des organismes pour contrer les effets de la pandémie chez nos concitoyennes et concitoyens.

Il est plus important que jamais d’agir avec cœur, de faire une différence dans nos communautés et d’appuyer toutes celles et ceux qui travaillent sans relâche pour renforcer le tissu social dont nous bénéficions.

Rappelons que le 17 octobre a été décrété par l’ONU Journée internationale pour l’élimination de la pauvre.

 

Les Centraide du Québec

 

Hélène Côté, directrice générale, Centraide Richelieu-Yamaska

Stéphan Boucher, directeur général, Centraide Gaspésie-les-îles-de-la-Madeleine

Valérye Bourassa, directrice régionale par intérim, Centraide Centre-du-Québec

Martin Chaput, directeur régional, Centraide Lanaudière

Colette Cummings, directrice régionale, Centraide Sud-Ouest du Québec

Isabelle Dionne, présidente-directrice générale, Centraide des régions Centre-Ouest du Québec

Chantal Ferland, directrice régionale par intérim, Centraide Mauricie

Joannie Francoeur-Côté, directrice générale et développement social, Centraide Duplessis

Sylvie Gauvin, directrice générale, Centraide Laurentides

Nathalie Lepage, directrice générale, Centraide Outaouais

Josée Mailloux, directrice générale, Centraide Haute-Côte-Nord/Manicouagan

Bruno Marchand, président-directeur général, Centraide Québec, Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent

Lili-Anna Pereša, présidente et directrice générale, Centraide du Grand Montréal

Mélanie Perreault, directrice régionale, Centraide Abitibi Témiscamingue et Nord-du-Québec

Martin St-Pierre, directeur général, Centraide Saguenay-Lac-Saint-Jean

Laure Voilquin, directrice régionale, Centraide Hautes-Laurentides

Marie-Hélène Wolfe, directrice générale, Centraide Estrie