Émilie Couture: la meilleure amie des pensionnaires du Zoo

ANIMAUX.  Voir à la bonne santé de plus de 1400 animaux hébergés dans les quartiers du Zoo de Granby. Voilà le défi quotidien de la Dre Émilie Couture récemment diplômée de l’American College of Zoological Medicine (ACZM). Une nouvelle certification qui lui permet de joindre le club sélect des vétérinaires spécialisés en zoologie en Amérique du Nord.

Avec près de 210 espèces au Zoo, le maximum de connaissances prend toute son importance lorsque vient le temps de porter un diagnostic. Et comble de chance, le jardin zoologique bénéficie maintenant de l’expertise de deux spécialistes certifiés par l’ACZM. Arrivée au jardin zoologique en 2017, la Dre Couture pratique en compagnie du chef du service vétérinaire, le Dr Shannon Ferrell.

«J’ai toujours eu une certaine proximité avec les animaux par le fait que mes grands-parents maternels avaient une ferme laitière. Et à la maison, j’avais des chiens et des oiseaux. Mais bizarrement, je n’envisageais pas de faire de la médecine vétérinaire», raconte la native de Compton, en Estrie.

C’est une fois rendu sur les bancs d’école au collégial qu’elle songe à la faculté de médecine vétérinaire.

«J’ai commencé par viser la biologie. Je voulais m’investir dans quelque chose qui pourrait avoir un impact positif sur l’écologie, la conservation et l’environnement.» «À ma première année d’université, je me suis toutefois rendu compte que j’avais besoin d’un travail plus manuel et plus concret. Je me suis requestionnée et je me suis rendu compte que j’avais peut-être sous-estimé la médecine vétérinaire», explique la vétérinaire de 32 ans.

Après avoir bifurqué vers le milieu animal, Émilie Couture réalise rapidement qu’elle vient de faire le bon choix dès ses premiers pas dans les couloirs de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe. Son premier contact avec la clinique des oiseaux de proie confirme son choix de carrière.

«J’ai eu la chance de faire une relâche d’un oiseau de proie qui venait d’être réhabilité à ma première année d’étude. Je pense que cette expérience a été le point de départ. C’est là que j’ai accroché.»

 

Questions en rafales…

-Vous souvenez-vous de votre arrivée au Zoo?

«Entre la fin de mon programme de résidence en médecine zoologique et mon emploi ici, c’était l’épisode de mortalité de baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent en 2017. J’ai participé à quelques-unes des nécropsies aux Îles-de-la-Madeleine. Ç’a été ma première journée officielle au Zoo.»

-L’un de vos plus beaux souvenirs depuis le début de votre carrière?

«Les deux césariennes de notre Léopard de l’Amour, Megan. Une césarienne est une procédure chirurgicale à laquelle on peut recourir. Dans le cas de Megan, ça nous a donné deux mâles qui sont encore avec nous. C’était une procédure planifiée parce qu’on savait que notre femelle avait de la difficulté à mettre bas par le passé.»

-Comment se passe une journée dans la vie d’une vétérinaire au Zoo?

«J’arrive le matin et je regarde les notes des techniciens en soins animaliers qui s’occupent des animaux et qui les connaissent par cœur. Et selon les observations faites, on ajuste le plan de notre journée.» «Il y a certaines procédures médicales qui vont être prévues plus à l’avance comme les chirurgies, mais si jamais, on a urgence pour un animal, ça devient notre priorité. Ça demande beaucoup de flexibilité.»