Zone rouge: une nouvelle réalité pour les élèves

ÉDUCATION. Depuis un peu plus d’une semaine, les élèves de 3e, 4e et 5e secondaire de la région suivent leurs  cours à la maison un jour sur deux afin de freiner la propagation de la COVID-19 dans les établissements scolaires de Granby. Une grande adaptation pour les professeurs, mais surtout pour les adolescents où les sources de distraction peuvent se multiplier en dehors des murs de l’école.  

La déception était au rendez-vous pour Ludovic et Jean-Philippe, tous deux en troisième secondaire. «J’étais déçu, car je croyais que j’allais perdre le fil entre l’école et celle en ligne dans les matières importantes comme le français, les mathématiques et l’anglais», explique Ludovic. Et pourtant, les appréhensions se sont dissipées au fil des derniers jours auprès de ces deux jeunes. «J’étais un peu déçu au début, mais plus que ça avance, plus je vois que ce n’est pas si pire que ça», souligne Jean-Philippe. Pour eux, les plus grands défis à venir seront, l’adaptation aux nouveaux outils technologiques mis à leur disposition ainsi que de contrer la distraction ambiante à la maison. La moitié de la semaine, les professeurs donnent leurs cours devant plus d’une vingtaine d’écrans rivés sur eux via différentes plateformes de visioconférence. Une adaptation à laquelle tout le monde doit s’habituer. «C’est plutôt compliqué surtout que c’est de la technologie. On n’a jamais utilisé cette fonction-là avant, c’est donc tout nouveau», mentionne Jean-Philippe. Pas toujours facile non plus de se concentrer à la maison pour cet adolescent. «Il y a une garderie chez moi alors j’ai de la difficulté parfois à me concentrer. Des fois, c’est les professeurs qui figent à l’écran et ça aussi, ça me déconcentre un peu», explique l’élève.

Place à la résilience

Sans aucune hésitation, les deux jeunes hommes préfèrent les journées passées dans leur classe. «Je préfère être à l’école parce que je peux poser directement mes questions au professeur. Je n’ai pas besoin d’activer mon micro ou même que j’entends mal sa réponse», explique Jean-Philippe. Même son de cloche auprès de Ludovic qui préfère poser ces questions en présentiel. «En ligne, si tu as une question, il faut que tu espères que le réseau fonctionne et ton micro aussi», ajoute Ludovic. Somme toute, les deux garçons se disent prêts à faire ce sacrifice pour les prochaines semaines. «Je vais le faire si on me le dit de le faire, mais oui je serai prêt à vivre cette situation pour plusieurs semaines», mentionne Ludovic. «Honnêtement, on a vécu le même genre de situation pendant près de quatre mois l’année dernière, donc non, ça ne me dérangerait pas de continuer», explique Jean-Philippe.