Un masque à offrir en cadeau

PHILANTHROPIE. Parfois laissés pour compte, les jeunes adultes atteints d’un cancer n’ont pas toujours accès à une aide financière adéquate pour passer à travers cette épreuve. Pour remédier à la situation, la Fondation Louis-Philippe Janvier offre un appui financier aux jeunes adultes de la région qui tentent de joindre les deux bouts entre les séances de chimiothérapie et les factures, qui ne font que s’accumuler.

Depuis plus de 30 ans, la Fondation Louis-Philippe Janvier vient en aide aux jeunes adultes de 18-35 ans aux prises avec un cancer. Une initiative prise par la famille de Louis-Philippe Janvier et lui-même étant atteint d’un cancer dès son plus jeune âge. Après une récidive durant  les dernières années, le jeune homme n’a pas abandonné son souhait de vouloir aider les jeunes dans la même situation que lui. Décédé à l’âge de 26 ans, Louis-Philippe Janvier peut maintenant compter sur l’aide de sa famille afin de promouvoir l’organisme. Cofondatrice  de la Fondation, Johanne Lussier constate que la demande est grandissante depuis les dernières années. Par gêne ou par orgueil, les 18-35 atteints de cancer n’osent pas toujours demander de l’aide. «Souvent quand les jeunes demandent de l’aide, ils sont en difficulté financière parce que ce n’est pas un réflexe de demander de l’aide. En général à 30 ans, tu n’as pas envie de dire que tu as besoin d’aide, car tu as envie de t’arranger tout seul», explique Johanne Lussier. Face à la pression, certains se tournent vers les ressources de la Fondation. Cette aide est prise rapidement en charge par une infirmière pivot dans un centre hospitalier de la région qui évalue les besoins du malade. À la suite d’une demande d’aide, les demandeurs reçoivent dans les jours qui suivent l’aide financière dont ils ont besoin. Cette aide peut contribuer à payer les factures, payer les frais de loyer, l’épicerie et bien d’autres. En moins de deux ans, la Fondation est venue en aide à une vingtaine de jeunes atteints de cancer.

Aux prises avec un cancer rare, Sophie Lasnier a lancé dans les derniers mois un cri du cœur sur les réseaux sociaux. Entendue par Johanne Lussier, celle-ci l’a référé un une infirmière pivot afin qu’elle puisse bénéficier du programme d’aide. Grâce à cette aide, l’éducatrice à la petite enfance a reçu ce qu’il lui fallait afin de souffler un peu lors de sa rémission.

Porter le masque pour la cause

Pandémie oblige, la Fondation a dû mettre une croix sur ses principales campagnes de financement pour l’année 2020. Les administrateurs se sont donc tournés vers la vente de masques afin d’amasser des fonds pour les jeunes adultes malades dans le besoin. Souhaitant redonner à son tour, Sophie Lasnier s’est prêtée au jeu en devenant porte-parole de cette campagne de financement. «Je m’investis beaucoup auprès de la Fondation en ce moment. Comme je ne peux pas travailler, je me suis dit pourquoi ne pas donner au suivant? Ils m’ont donné beaucoup et je souhaite leur donner mon temps», souligne Sophie Lasnier. De son côté, Johanne Lussier est honorée de pouvoir compter sur Spohie Lasnier dans cette campagne. «Je l’appelle ma petite porte-parole préférée, car elle représente bien la Fondation et elle n’a pas peur de dire qu’elle a eu besoin d’aide. De plus, je vois mon fils à travers elle, car elle veut aider les autres». Pour soutenir la cause: 450 375-8818