Garder son équilibre en télétravail grâce à l’activité physique

SANTÉ. Métro, boulot, dodo. Depuis peu, cette expression a perdu quelque peu son sens depuis l’arrivée imminente du télétravail dans le quotidien de plusieurs travailleurs. Parfois non loin du lit, certaines personnes s’activent à leur espace de travail durant de longues heures sans même prendre le temps de bouger entre deux appels téléphoniques. Une situation qui pourrait avoir des impacts négatifs sur le plan physique et psychologique de l’employé, selon Corinne Landry, entraîneuse et propriétaire chez Cardio Plein-Air Haute-Yamaska-Granby.

Par manque de motivation ou par peur de perdre son temps, certaines personnes ont tendance à délaisser l’activité physique au détriment de leur bien-être psychologique en période de confinement. Deux entités qui vont pourtant de pair, pour Corinne Landry, afin de conserver un équilibre au quotidien. Ayant elle-même adopté la formule du télétravail depuis plus de dix ans, l’entraîneuse remarque les biensfaits de prendre le temps de s’activer même en travaillant de la maison. L’un de meilleurs moments pour le faire est, selon elle, durant les pauses et au dîner.

«C’est constructif de prendre nos pauses de façon active, car par la suite, on va être mieux disposé mentalement à travailler. Lorsque l’on est bien dans notre corps, c’est évident que l’on est bien dans notre esprit et l’on sera plus performant au niveau du travail», explique Corinne Landry.

Depuis quelques semaines, la propriétaire de Cardio Plein-Air Haute-Yamaska-Granby constate une augmentation des séances d’entraînement de type corporatif en format virtuel à la demande de certains employeurs. Une initiative des entreprises qui misent sur les bienfaits de l’activité physique et de socialisation au boulot.

«Un des enjeux du télétravail, c’est de se sentir seul. Comme la motivation devient quand même difficile par soi-même, l’effet de groupe et d’appartenance peut être très présent malgré le virtuel de tout ça», souligne l’entraîneuse.

S’approprier le temps et l’espace

Tel que recommandé par Santé Canada, deux heures et demie par semaine de notre temps devraient être alloué à l’activité physique. Un échéancier qui peut se fragmenter en plusieurs séances au courant de la semaine. Comme le précise Corinne Landry, les périodes peuvent se diviser en tranche d’une quinzaine de minutes, matin et soir.

«On est capable de bien s’activer le temps d’une courte période dans sa journée. Soit pendant notre pause du matin ou du dîner, il suffit de s’habiller et d’aller prendre une marche de 15 minutes par exemple», précise Corinne Landry. L’espace d’un instant, une pièce de la maison peut aussi servir de salle d’entraînement, renchérit-elle.

Avec l’hiver présent sur le territoire, les chemins enneigés et surfaces gelées deviennent de véritables terrains d’entraînement pour tous. Le secret pour bien s’activer tout en gardant le moral? S’habiller de façon adéquate pour les activités extérieures.

«La plus grande réticence à sortir dehors est que les gens ne pensent pas à bien s’habiller. Lorsque l’on s’active, le corps va aller générer un dix degrés Celsius supplémentaire. On ne ressent pas le froid, car on active la machine cardiaque. De plus, on va chercher votre vitamine D qui est un antidépresseur naturel. Il n’y a que du positif à aller à l’extérieur», souligne Corinne Landry.