Sauvegarde de l’œuvre d’Alfred Pellan: le comité Ma Ville Mon Patrimoine s’invite dans le débat

HÉRITAGE. Les membres du comité Ma Ville Mon Patrimoine n’en démordent pas. Quoi qu’en dise le maire de Granby, Pascal Bonin, la mosaïque de Saint-Patrick sur la devanture des bureaux de la MRC est bel et bien une œuvre signée par Alfred Pellan. S’en départir serait une grave erreur estiment-ils. Devant le tollé soulevé par la décision de la Ville, le groupe exhorte les élus à surseoir la mise aux enchères le temps d’analyser la faisabilité de conserver tableau dans la communauté.

Plus tôt discrets dans la sphère publique, les Richard Racine, Daniel Beauregard, Renée duRocher, Placide Rodrigue et François Brosseau, du comité Ma Ville Mon Patrimoine, ont fait une sortie commune pour dénoncer les intentions de l’administration municipale dans le dossier Pellan.

«Notre démarche, c’est d’aller un peu plus loin que le conseil municipal. Eux, ils (élus) ont surtout regardé le côté monétaire de l’œuvre sans trop se questionner sur son importance pour les gens de Granby. On veut que le conseil municipal comprenne que ça nous appartient. Ça fait partie de notre histoire cette murale-là», a affirmé Daniel Beauregard.

Pour M. Beauregard, l’idée de voir disparaître cette réalisation artistique ne fait pas de sens. «On serait très malheureux  que l’œuvre soit vendue et par le fait même qu’elle quitte Granby. Ça serait une façon de démissionner face au patrimoine.»

Par l’entremise de sa page Facebook, le comité Ma Ville Mon Patrimoine part donc en cabale contre la vente de l’œuvre de Pellan en interpellant le maire Bonin, les conseillers ainsi que la population sur la pertinence de sauver ce pan de l’histoire de la ville.

«La murale d’Alfred Pellan est située sur l’édifice de la MRC Haute-Yamaska, sur la rue Dufferin. Cette murale d’un artiste reconnu au Québec est menacée par une vente aux enchères décrétée par notre conseil municipal , ce qui signifie qu’elle quittera Granby (…). Sauvez des édifices, des oeuvres d’art et des sculptures, ce n’est pas juste pour les autres ailleurs au Québec. (…) Nous pouvons ensemble demander à notre conseil municipal de revenir sur cette décision et de conserver l’œuvre jusqu’à ce qu’on lui trouve un emplacement qui la mettra en valeur», lit-on dans le libellé du comité

Plus de détails à venir…