Journée de la femme: la députée Andréanne Larouche s’attaque aux difficultés «sexospécifiques»

FEMMES. Avec une trentaine de représentantes d’organismes, d’élues et de citoyennes portées vers la défense des droits des femmes, la porte-parole de la Condition féminine au Bloc et vice-présidente du Comité permanent de la condition féminine, Andréanne Larouche a revisité les questions liées à l’emploi, à la violence et à la sécurité économique accentuées par la pandémie.

Ces femmes préoccupées par les enjeux féministes ont examiné la question de la réforme de l’assurance-emploi dont les critères d’admissibilité excluent les emplois à temps partiel et à statut précaire plus occupés par les femmes. Elles auraient encore plus de difficultés que les hommes à se qualifier à ce régime dans le contexte de maternité. En effet, la règle qui limite une période de prestations à 52 semaines vise les femmes qui auraient reçu 50 semaines des prestations spéciales de maladie ou de maternité, mais qui se trouvent réellement en chômage après un congé parental.

 Lors de cette rencontre à la veille de la journée du 8 mars, la députée de Shefford et ses interlocutrices ont plaidé pour la mise en application de la Loi sur l’équité salariale en vue de réduire les écarts salariaux de plus en plus importants entre les hommes et les femmes.

«Nous avons récemment interrogé des témoins au Comité permanent de la condition féminine sur cette question et dans un contexte de relance économique, c’est l’occasion enfin de l’appliquer convenablement», a signalé Mme Larouche.

 Les violences conjugales

Les violences conjugales seraient accentuées par l’isolement et les difficultés économiques pendant la pandémie selon un communiqué du bureau de Andréanne Larouche. Il met en évidence la mission des organismes d’encadrement comme le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel de Granby.

«Il faudrait donc que le Canada transfère au Québec et aux provinces davantage de sommes qui tiendront compte du fait que ces organisations ont encore plus de services à offrir qu’à l’habitude, surtout que les foyers d’accueil sont des services essentiels», a ajouté la porte-parole de la Condition féminine au Bloc.

Elle a promis de donner de la voix au comité permanent de la condition féminine en faveur des préoccupations des femmes de sa circonscription.

«Et je compte bien marteler le message que la relance économique devra être féministe pour que les programmes soient mieux adaptés, et qu’ils permettent à davantage de femmes de devenir entrepreneure et de se lancer en affaire», a conclu la députée de Shefford.

Des modifications de la Loi fédérale sur le divorce sont entrées en vigueur lundi dernier. Elles visent entre autres à contrer la violence conjugale, à promouvoir l’intérêt de l’enfant.