Sonia Robertson et le lien sacré de la terre

CULTURE. Après avoir effectué la première phase de coproduction au Centre d’essai en art actuel du 3e impérial la semaine dernière, l’artiste Sonia Robertson repart de Granby la tête remplie d’idées pour la suite de son projet artistique. Une démarche qui repose, entre autres, du désir de rappeler au monde l’existence des Premières Nations sur le territoire.

Mieux connu sous le nom de Skamon mak sibo (maïs et rivière), ce travail de création est d’autant plus symbolique pour l’artiste originaire de la communauté autochtone de Mashteuiatsh. «J’ai toujours eu une approche que l’on pourrait qualifier  in situ ce qui veut dire que je travaille en fonction du lieu», explique Sonia Robertson.

Dans le cadre de ce projet, la créatrice s’est laissée inspirer par la culture abénakise, dont le peuple occupait le territoire où se situe aujourd’hui la ville de Granby et d’une légende provenant de cette communauté autochtone. Un retour aux sources pour Sonia Robertson qui mettra en lumière la relation de proximité de la communauté abénakise envers la terre agricole et la rivière Yamaska qui sillonnait jadis leur territoire.

«J’ai la volonté de ramener à la mémoire des gens le rapport au maïs sur le territoire des Abénakis et de leur existence. D’autant plus que la légende parle

du sacrifice de la première mère venue sur la terre et qui s’est sacrifié pour que ses enfants ne manquent pas de nourriture. Une légende totalement inspirante, selon moi», affirme l’artiste.

Un travail de longue haleine

Première phase complétée, Sonia Robertson aura la chance de revenir à Granby dans les prochains mois afin de mettre en œuvre son processus de création. S’attardant présentement sur les étapes à venir, elle profitera de son passage à Granby en septembre prochain pour se laisser inspirer par la récolte du maïs. Le processus de création devrait prendre fin en mai 2022.