Relance économique: la députée Andréanne Larouche plaide pour les petits commerces indépendants

POLITIQUE. Aux côtés de son chef de parti, Yves-François Blanchet, l’élue de Shefford, Andréanne Larouche demande à Ottawa de s’assurer que la relance économique remette sur pied et encourage les commerces indépendants, pas seulement les grandes entreprises et les multinationales.

«La vitalité de l’économie locale passe par nos commerces indépendants, des entreprises ayant pignon sur rue dans nos villes et villages, qui font travailler des gens de chez nous. Ils sont le visage de nos quartiers et de nos rues principales, et leur importance est encore plus primordiale en région», a soutenu le chef du Bloc, Yves-François Blanchet. Selon la députée Andréanne Larouche, par ailleurs porte-parole du parti pour les aînés, ce besoin est une raison supplémentaire pour soutenir le pouvoir d’achat des aînés afin qu’ils puissent réinvestir dans les petits commerces autour d’eux.

Loin des critères

Selon la bloquiste de Shefford, des commerçants ne se seraient pas qualifiés pour certains programmes d’aide fédérale plus complexe. Les mesures de stabilisation des revenus ne sont pas adaptées à la réalité des petits joueurs, estime-t-elle. Le Bloc exhorte Ottawa à rendre plus flexible le calcul de la perte de revenus de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) et de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SUCL) et à reconduire le Fonds d’aide et de relance régionale jusqu’à la reprise complète de l’économie.»

La députée a également plaidé en faveur des petites entreprises de soin dont les propriétaires utilisent encore leurs comptes bancaires personnels.

«Il a été prouvé que certaines femmes entrepreneures n’ont pas pu se qualifier pour le compte d’urgence pendant la pandémie; j’ai eu des appels à ce sujet», a témoigné Mme Larouche, inquiète des préoccupations soulevées au comité permanent de la condition féminine.  Il en va de même pour les tenants des cabanes à sucre qui ont besoin de liquidités pour notamment faire prospérer des initiatives inventées pour survivre à la pandémie.

Loin des banques

Le Bloc demande aussi à Ottawa d’allonger d’une année le délai accordé aux petites entreprises pour rembourser les prêts du compte d’urgence et obtenir la radiation de 33 % du montant. Un contexte qui pourrait évoluer d’ici à la publication de la déclaration du parti sur ce volet selon la députée de Shefford.  Cependant, le gouvernement Trudeau aiderait davantage en négociant avec les émetteurs de cartes de crédit des frais moins élevés pour les transactions en ligne avec les petits commerçants.

«Les grandes compagnies comme Visa et MasterCard et les banques déterminent entre elles les frais des cartes de crédit au Canada. Pire, 90 % des transactions passent entre leurs mains. Cette approche monopolistique, ce sont les petits commerçants d’ici qui en payent le prix, faisait valoir le député bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe, en déposant le projet de loi. La situation a pris de l’ampleur parce que la pandémie oblige davantage à payer par carte.

Le Bloc appelle à bonifier l’aide financière au virage numérique et à accélérer le déploiement de l’Internet haute vitesse. L’élue de Shefford est convaincue que dans les régions, ce sont bien souvent les commerces de proximité qui assurent le dynamisme et le développement économique de nos communautés. «Ils offrent des services et des produits locaux, artisanaux ou innovants que proposent rarement les grandes chaînes.»