Internet dans Shefford: «Ottawa aurait dû agir plus tôt»_Andréanne Larouche

COMMUNICATION. Se réjouissant de l’annonce du transfert des pouvoirs à Québec et des sommes nécessaires au déploiement de l’Internet haute vitesse dans les régions rurales, la députée plaide pour les petits joueurs qui n’ont pas accès aux infrastructures et les municipalités qui ont pris en charge leurs branchements.

Les premiers ministres du Canada et du Québec ont annoncé lundi un nouveau programme de branchement des régions de 826 millions $ financé à égalité de parts par la province et le fédéral. «L’accès à Internet haute vitesse dans Shefford n’est plus virtuel, mais bien réel», selon le bureau de circonscription de la députée Andréanne Larouche.

L’élue fédérale a expliqué qu’elle avait appris lors de ses récentes consultations avec les municipalités de sa circonscription que beaucoup parmi elles, n’avaient pas attendu Ottawa.

«Certaines, comme Racine et Sainte-Anne-de-la-Rochelle, ont décidé de couvrir les frais du branchement par elles-mêmes, tandis que d’autres, comme les MRC de Rouville et de la Haute-Yamaska, ont mandaté Vidéotron pour mener le projet plus loin», a souligné Mme Larouche.

«Toutefois, Ottawa aurait dû agir plus tôt», a-t-elle ajouté.

Une demi-douzaine d’entreprises de télécommunications ont conclu des ententes en vue de l’aboutissement du programme dénommé Opération haute vitesse. Les entreprises Vidéotron, Cogeco, Bell, Xplornet, Sogetel et TELUS vont contribuer à brancher 148 000 foyers du Québec au cours des 18 prochains mois.

«Si vous n’êtes pas satisfaites ou satisfaits de votre branchement actuel, faites-le savoir, que vous viviez en ville ou à la campagne. On sait que de nos jours, même les agriculteurs ont besoin d’un accès à Internet haute vitesse pour mieux gérer leur ferme», ajoute Andréanne Larouche.

 

Un goût d’inachevé

«Enfin, Ottawa changera son échéancier de branchement dans la province et suivra la cadence de Québec pour en assurer le déploiement dans les régions», selon un communiqué du Bloc québécois qui s’est réjoui de l’aboutissement d’un combat de longue date, à condition que ça ne reste pas virtuel.

«Nous sommes très préoccupés par les enjeux touchant l’accès aux poteaux partout sur le territoire du Québec et par la place des petits joueurs dans le marché », s’est inquiétée Andréanne Larouche.

«Par ailleurs, si un fournisseur n’a qu’à payer une petite partie des investissements et que le reste de la facture est assumée par les différents paliers de gouvernement, est‑ce que ces infrastructures pourront demeurer publiques pour garantir le service à long terme dans les communautés et une présence accrue de compétiteurs qui assureront des prix à l’avantage des citoyens?», s’est-elle interrogée.

La députée de Shefford a rappelé qu’avec son objectif de 2022, le gouvernement du Québec avait des objectifs hautement plus ambitieux que celui du Canada.