Une maison à vendre? Une perle rare!

Qui aurait cru que 2020 aurait été une année où le marché immobilier de la région aurait pris une tournure inattendue.

Si on recule de plus ou moins 1 an, les propriétés étaient mises en marché et occasionnellement des visites étaient prévues. Les acheteurs visitaient en 40 minutes, pouvaient retourner plus d’une fois voir l’intérieur de la demeure et ensuite prendre la décision de rédiger une offre bien tranquillement avec leur courtier.

Et puis la COVID arrive. Les vendeurs vendent à perte, car on annonce un crash dans l’immobilier. L’inconnu se présente et le monde a peur!

Un an plus tard, on met une maison sur le marché et puis 7 jours, 30 visites aux 30 minutes plus tard (si vous êtes chanceux), plusieurs offres sont présentées. Le plus agressif au niveau du prix, la plus belle lettre d’amour, le moins de conditions, la meilleure date ou toutes ces réponses… l’emporteront. Le vainqueur aura probablement mis 4 – 5 offres de maisons refusées au préalable avant d’avoir enfin la chance de toucher à son rêve.

Mais qu’est-ce qui se passe? Les acheteurs n’en reviennent pas

Laissez -moi vous expliquer ce qui arrive et plus particulièrement dans notre région. Nous sommes victimes de notre popularité. Que ce soit pour vivre à Granby, Bromont, Cowansville, Shefford ou Waterloo pour plusieurs personnes vivant sur la Rive-Sud c’est un rêve de venir habiter dans notre région. Nous vivons le rêve! Des belles villes tranquilles en campagne, des gens sympathiques, la nature à deux pas et le sport tout près. Pour plusieurs c’est un rêve de s’offrir ce que nous avons et même de voir leurs enfants grandir dans nos villes.

Et bien depuis que Mme COVID a fait son arrivée plusieurs personnes ont vu leurs postes transformer en télétravail. Quelques mois enfermés dans un condo à Montréal ou dans une petite maison en pleine ville ont donné le goût à ces gens de faire le grand saut. D’autres ont toujours rêvé d’un chalet, mais les voyages occupaient une place importante en monopolisant leur budget et leur temps. Tout ce beau monde a donc décidé de bouger vers chez nous! Une bonne nouvelle pour nos vendeurs puisque leur budget et ce que ces gens pouvaient s’offrir comme propriété dans la grande métropole équivaut à un château ici (j’exagère à peine) !!!

Alors prenons pour exemple que 3 – 4 acheteurs pour qui un jumelé se vendait autrefois 230 000$, sont prêts à payer beaucoup plus, car ce n’est pas cher pour eux. Ces mêmes acheteurs qui font des offres sur la même propriété peuvent faire monter le marché assez rapidement et puisqu’il n’y a presque plus d’inventaire. Il s’agit de la règle de l’offre et la demande.

Avoir une propriété en vente en tant que courtier dans le marché actuel c’est un travail très différent et très demandant. Bien faire la mise en marché, les nombreuses visites, les appels, les courriels, bien gérer le délai de présentation d’offre, les offres multiples, les bonifications  et l’aspect légal et tout cela dans le but d’aller chercher le maximum pour le vendeur avec les acheteurs qui se présentent.

Oui, le marché peut paraître dingue, mais il faut voir le bon côté, notre région est un endroit envié et désiré!

Chronique rédigée par Shanie Bergeron, Courtier immobilier résidentiel & commerciale chez Re/max Professionnel, associée chez Les Conseillers et associés cabinet en services financiers inc.