Des opérations «radar» tout le mois de juin à Granby

SÉCURITÉ PUBLIQUE. L’an dernier, à pareille date, 45 accidents, dont 26 collisions avec blessés, sont survenus sur les voies publiques à Granby. Pour la même période, plus de 600 constats d’infraction ont été remis à des automobilistes au pied pesant. Pour renverser cette tendance, les agents du Service de police de Granby (SPG) porteront un œil attentif à la vitesse excessive sur le réseau routier d’ici la fin du mois.

De concert avec les autres corps policiers de la province, le SPG mènera plusieurs opérations «cinémomètre» sur son territoire afin conscientiser les automobilistes aux dangers liés à la vitesse. Zone urbaine, secteur rural, zone scolaire. Tout le territoire sera sur le radar.

«La vitesse est un critère prédominant quand on parle du nombre d’accidents et de la gravité des accidents. Plus on circule vite sur les routes, plus le risque d’accident est là et plus la gravité va être sévère», a rappelé l’agent Marc Farand, relationniste au Service de police de Granby.

Le radar et les mythes

«Les véhicules banalisés des services de police ne peuvent être utilisés pour des opérations radar», «la captation de la vitesse excessive se fait au moment où la voiture fautive croise l’autopatrouille ou le policier en opération cinémomètre», «les patrouilleurs n’ont pas le droit de se cacher lors d’une surveillance routière», «le policier doit présenter la vitesse affichée sur le radar à l’automobiliste interceptée». Bien qu’ils soient véhiculés depuis des lunes, ces mythes ne seraient que des légendes urbaines colportées par les usagers de la route. Des ragots qu’a tenu à déboulonner le Service de police de Granby alors que l’organisation s’apprête à intensifier ses opérations contre les excès de vitesse.

«Cette année, on a voulu répondre aux citoyens par rapport à l’utilisation des cinémomètres (…). Si les gens ont des questions, les policiers sont là pour répondre à leurs questions. Ça fait partie de notre travail», a mentionné le relationniste du SPG.

Dès qu’un conducteur malveillant tombe dans la mire d’un appareil de type «laser» ou «Doppler» (qui permet une captation en mouvement), le mal est déjà fait. Le freinage soudain pour tenter de fausser le jugement du patrouilleur n’aura pas l’effet souhaité, soutient le formateur en cinémomètre au Service de police de Granby, le Sergent Éric Beaumont.

«Un appareil Doppler peut capter, sur une ligne droite, jusqu’à 900 mètres. Mais, on travaille normalement en dedans de 300 mètres. Et ça peut être plus court dépendamment de l’environnement et de la zone.»

«Dans les zones scolaires à Granby, vous remarquerez qu’elles ne sont pas très longues; 100-125 mètres. On travaille avec l’appareil laser qui est vraiment plus précis puisque le vaisseau à 100 mètres va avoir 30 centimètres de diamètre, à 300 mètres, un vaisseau à 80 centimètres de diamètre (…). Sur l’appareil laser, on a une lunette de visée qui nous permet de cibler un véhicule en particulier. Le laser est plus précis et il a son utilité lorsqu’il y a beaucoup de circulation contrairement au Doppler», a expliqué le sergent Beaumont.

Calibrés une première fois chez le fabricant, les appareils de cinémomètre subissent ensuite des calibrations avant toute utilisation.

«Les policiers font des tests avant chaque début de quart de travail lorsqu’ils prévoient faire une opération de cinémomètre et après leur opération (…) Quand les tests sont faits et concluants, l’appareil est fiable à 100 %», a mentionné le Sergent Éric Beaumont.