Deux chums feront Montréal-Granby…en trottinette urbaine

SPORTS.  Amis de longue date et mordus d’activité physique, Claude Berthiaux et Michel «Mike» Morin, font écarquiller bien des yeux avec leur trottinette aux roues surdimensionnées depuis quelques semaines. Et quant à attirer l’attention aussi bien pousser l’audace à son maximum. Leur prochain défi peu ordinaire?  Une randonnée à relais entre Montréal-Granby à trottinette.

Méconnues au Québec, les trottinettes sportives (ou urbaines) gagnent de plus en plus d’adeptes. Et parmi les nouveaux fidèles, on compte le duo Berthiaux-Morin. Un tandem comptant 130 ans d’expériences sportives, prennent-ils soin de le rappeler à l’auteur de ses lignes.

À la recherche de nouvelles sensations, les deux sportifs partiront donc du pont Jacques-Cartier, le 14 août prochain, avec leur nouvelle monture qui ne passe pas inaperçue. Direction Granby. Un trajet de 82 km qu’ils souhaitent accomplir dans la bonne humeur et le plaisir au profit de deux causes: la santé mentale et les soins de fin de vie.

«J’ai commencé à faire de la trottinette et Claude a eu la piqûre. Et tout d’un coup, je lui ai proposé l’idée de faire Montréal-Granby (…). Je l’ai déjà couru en 1983, mais je ne serais plus capable de le faire alors pourquoi ne pas le faire à relais avec un autre colistier? Claude n’a pas hésité et il a embarqué tout de suite», explique Michel Morin.

Méconnues au Québec, les trottinettes urbaines gagnent de plus en plus d’adeptes. Photo: GranbyExpress-Éric Patenaude

«On part de l’île de Montréal, on traverse le pont ensemble et une fois le pont franchi, on alterne aux deux kilomètres», précise M. Morin.

Fanatiques d’entraînements physiques, les deux sexagénaires sont tombés sous le charme de la trottinette au point où leur nouveau «joujou» sur deux roues est devenu un complément à la pratique de la course à pied.

«Ça travaille le fessier et les ischio-jambiers», selon Michel Morin. «Pour la course à pied, je n’ai pas augmenté ma vitesse, mais ça m’a donné plus de confort. La patte est plus légère et ça paraît en course.»

Initiée à la trottinette inusitée par son bon ami, Claude Berthiaux avoue avoir été interpellé par le projet de trottiner entre la métropole et les Cantons-de-l’Est.

«Pour moi la trottinette, c’est une belle découverte. Depuis que j’en possède une, j’ai sorti mon vélo de montagne seulement trois fois (…). Habituellement, à ce temps-ci, quand il fait beau, j’ai au moins 1000 km de fait en vélo», raconte Michel Berthiaux.

En d’autres mots, la trottinette urbaine amuse davantage le sportif de 67 ans.

«On a une plus grande liberté. Je dirais que la trottinette se situe entre la course à pied modérée et le vélo. Et ça renforcit tes jambes et il y a moins d’impacts.»