La fièvre des séries et la remontée des restos-bars

RESTAURATION. Les nombreux revirements de situation due à la pandémie sont le reflet jusqu’à présent de l’année 2021 pour plusieurs restaurateurs. En route vers la ligne d’arrivée, les propriétaires des restos-bars accueillent avec joie le succès des Canadiens de Montréal qui se sont frayé un chemin jusqu’à la grande finale de la coupe Stanley prolongeant ainsi la fièvre des séries en pleine saison estivale. Une grande victoire pour l’équipe de Dominique Ducharme, mais aussi pour les propriétaires de bars qui affichent complet lors des soirs de matchs après plusieurs mois d’absence sur le banc des joueurs.

Mercredi 30 juin 2021, 19h. Les hôtesses et les serveurs du Dooly’s de Granby assignaient les dernières places disponibles aux clients venus supporter le tricolore pour la deuxième partie de la finale  opposant le Lightning de Tampa Bay. Optimistes, plusieurs partisans se sont réunis entre amis autour d’un pichet et de quelques amuse-gueules au grand bonheur des propriétaires de l’établissement. Revampé depuis novembre 2019, le bar sportif a modifié sur certains aspects son image de marque par, entre autres, la modernisation de sa salle à manger et des espaces de jeux ainsi que d’un nouveau menu à la carte. Un investissement de 2 M$ pour cette franchise qui n’a pas pu pleinement faire profiter sa clientèle jusqu’à présent à cause de la pandémie. Une situation qui s’améliore tranquillement grâce à la passation de la région en zone verte depuis le 28 juin dernier.

«Ça fait du bien, les gens avaient hâte de revenir et de se rassembler. Le Canadien a permis au moins d’accélérer ce processus-là. Ça n’a pas été facile durant la pandémie, car on n’a pas pu offrir nos nouvelles installations à notre clientèle, mais en même temps, ça nous a permis de nous concentrer sur certains ajustements», précise Christian Roy, copropriétaire du Dooly’s de Granby. Entre les périodes, les clients peuvent désormais profiter de plusieurs installations, dont les tables de billard et le golf virtuel, tout en respectant les consignes sanitaires en vigueur.

Dans une ambiance quelque peu différente, le Louis’ Pub accueille depuis le début des séries les amateurs de bonne bouffe et de mixologie dans la salle à manger et sur l’une des trois terrasses. Ne se catégorisant pas comme un pub sportif, les partisans ont tout de même de quoi  se rincer l’œil alors que les parties du Canadien sont diffusées sur des télévisions et des écrans géants pour meubler l’ambiance. «C’est un peu dans l’ADN du pub que sans un être un pub sportif, il y a un événement sportif qui joue sur les télévisions», affirme Martin Laliberté. Copropriétaire du Louis’Pub.

Avec une capacité de près de 150 places dans la bâtisse située au cœur du Centre-Ville, la direction ne prend pas de réservation lors d’événements spéciaux. Les clients sont invités à arriver plus tôt en fin de journée pour avoir une place assise. «On préfère que le monde arrive plus tôt pour relaxer et profiter de notre formule 5 à 7. C’est plaisant, car quand la partie commence, il y a déjà une bonne ambiance dans la place», renchérit le copropriétaire.

Les employés de la partie

Après plus d’une année nébuleuse dans le domaine de la restauration, ces deux restos-bars ont eu la chance de retrouver la majorité de leurs employés lors des réouvertures officielles. Alors que ce secteur roule à plein régime depuis l’assouplissement des mesures sanitaires et de la reprise des événements sportifs, les deux restaurateurs ne cachent pas leur intention d’engager de nouvelles personnes dans les prochaines semaines pour combler leurs équipes. «Avec les événements sportifs qui ne sont pas nécessairement la fin de semaine, j’ai besoin d’avoir plus de staff, parce qu’un lundi soir peut être aussi gros qu’un vendredi», souligne Martin Laliberté.

Même son de cloche auprès du Dooly’s qui recrute présentement de nouvelles personnes. «On veut doubler notre personnel d’ici les Fêtes. Quand tout va reprendre une certaine normalité, on veut être prêt à accueillir les gens», conclut Christian Roy.