Sam Cabana et la piqûre des tatouages

ART DE VIVRE De fil en aiguille, le tatoueur Sam Cabana est devenu maître dans l’art des reproductions d’images réalistes. Depuis quelques mois, les demandes de tatouages auprès de sa clientèle ne cessent d’augmenter à un point que l’artiste affiche déjà complet pour 2021.

Par pur hasard, Sam Cabana s’est initié au monde des tatouages vers l’âge de 15 ans. Illustrateur dans ses temps libres, il a appris les rudiments du métier en apprenant par lui-même aux côtés de son frère. « J’ai appris par la méthode essai-erreur. Je pense que c’est le parcours le plus long pour apprendre, mais c’est ce qui va être le mieux en fin de compte », affirme Sam Cabana.

Après plusieurs participations à des concours et conventions à travers le Canada et les États-Unis, le tatoueur a bâti sa réputation durant les dix dernières années. Établi à Granby, Sam Cabana s’affaire à ces œuvres dans son propre studio privé. Sans carte d’affaires, il attire sa clientèle par le moyen du bouche-à-oreille.

« Quelqu’un qui va voir mon œuvre sur l’un de mes clients va tout de suite comprendre mon style. Souvent, on va voir des photos de tatouages sur internet ou les réseaux sociaux qui sont retouchées pour attirer du monde. En fin de compte, ça vend juste du rêve, car ce n’est pas comme ça dans la vraie vie », explique-t-il.

En forte demande

Depuis le début de la pandémie, Sam Cabana a remarqué une hausse de la demande pour les tatouages. Même avant cela, ce travailleur autonome avait déjà connu des listes d’attente auprès de sa clientèle. Une liste qui s’échelonne maintenant jusqu’à la fin de l’année. L’artiste explique ce gain de popularité par cette volonté des gens de s’exprimer par l’art des tatouages. « Avec la pandémie, on dirait que les gens ont été privés de leur liberté dans un certain sens. Ils veulent affirmer sur leur corps leurs pensées et leurs émotions. Je trouve que c’est une belle façon de s’exprimer », mentionne Sam Cabana.