Gros automne pour les Hirondelles

GYMNASTIQUE. Prendre du recul pour ensuite rebondir sur ses deux pieds peut avoir ses avantages. C’est le constat que fait  le conseil d’administration du club de gymnastique Les Hirondelles. De retour en force après une année d’ajustements et de réorganisation causée par la pandémie, l’équipe accueille cette année plus de 1000 gymnastes à ses installations de Granby et de Dunham. Une première au chapitre des inscriptions depuis la fondation du groupe au début des années 70.

Comme tous les clubs sportifs de la province, la crise sanitaire en a fait vivre de toutes les couleurs aux entraîneurs et aux organisations. Oui, ils dont dû faire des pieds et des mains pour offrir, dans certains cas lorsque c’était possible de le faire, des activités sportives en toute sécurité. C’est le cas de l’organisation des  Hirondelles qui s’est mise en mode solution. Aujourd’hui, elle en recueille les fruits avec un nouveau record d’inscriptions. Une heureuse surprise pour la directrice technique au sein des Hirondelles, Kénia Bérard. 

«On existe depuis 47 ans et malgré la pandémie, on n’a jamais abandonné nos athlètes. Pour nous, on était un service essentiel pour les enfants. C’était important qu’ils puissent bouger et continuer à pratiquer leur sport», dit-elle avec fierté. 

Cours privés, sessions d’entraînement sur Zoom, pratiques à l’extérieur. Tout a été fait par le club pour assurer le maintien de la bonne physique et mentale des gymnastes. 

«On a été chanceux puisqu’on a pu avoir accès à notre gymnaste contrairement à d’autres clubs comme à Montréal où leur centre d’entraînement a été transformé en centre de vaccination. Nous, on trouvait important d’être proactif avec notre monde», a commenté Kénia Bérard, des Hirondelles.

Cette proactivité du club paie aujourd’hui. Depuis le retour à l’entraînement cet automne, 1012 gymnastes pratiquent le sport sous la gouverne des entraîneurs des Hirondelles. Et preuve que la gymnastique suscite encore la passion chez les jeunes garçons et les jeunes filles, le club a entre ses mains une liste d’attente contenant près d’une centaine de noms.

L’effet des Olympiques

Au-delà de la notoriété des Hirondelles et de son personnel d’entraîneurs, le boom d’inscriptions cette année s’explique par divers facteurs, croit Kénia Bérard. Outre le bouche-à-oreille, la tenue des Jeux olympiques de Tokyo n’est pas étrangère à l’arrivée de nouveaux gymnastes dans les clubs de la province.

«À tous les quatre ans, on le voit. Avec des gymnastes comme Simone Biles (athlète américaine quadruple championne olympique) qui sont très en vue, on le sent que les jeunes les regardent beaucoup à la télé. Ils (enfants) nous disent souvent…on veut faire de la gymnastique comme aux Olympiques.»

Pour faire face à ses responsabilités, le club est heureux de compter sur un contingent de 90 entraîneurs, dont sept d’entre eux travaillent à temps plein. «Nos entraîneurs, on commence à les former très tôt. À partir de 12 ans, on les considère comme des stagiaires», a mentionné Mme Bérard.

«On est vraiment une belle équipe solide et parmi nos entraîneuses, plusieurs sont d’anciennes gymnastes des Hirondelles», a conclu la directrice technique du club.