Le communautaire manifeste

SOCIÉTÉ. À bout de souffle et à bout de ressources, le milieu communautaire revendique une meilleur financement de la part du gouvernement Legault. Des artisans de la Corporation de développement communautaire de la Haute-Yamaska (CDCHY) l’ont fait savoir ce matin en sifflotant bruyamment devant le portique du bureau du député de Granby, François Bonnardel.

Sous-financement, perte d’expertise vers le privé et le réseau publique, réduction de services. Le milieu communautaire traverse une importante zone de turbulence qui n’en finit plus déplore Nicolas Luppens, directeur général de la CDCHY.

«On se mobilise aujourd’hui pour revendiquer un financement substantiel accru pour le communautaire. On demande 460 M$ à travers la province et de manière récurrente. Présentement, on fait face à un sous-financement chronique depuis des années. Oui, il y a eu des hausses de financement dans certains secteurs du communautaire, mais c’est insuffisant», a commenté le porte-parole du groupe de manifestants.

En plus d’avoir gratté les fonds de tiroir pour maintenir leur mission, des organismes communautaires d’ici font également face à une pénurie de main-d’oeuvre. Des travailleurs communautaires quitteraient présentement le navire pour des emplois dans la fonction publique notamment dans le réseau de la santé, a laissé entendre Nicolas Luppens.

«L’impact pour le milieu communautaire, c’est des coupures de services qui sont déjà effectives dans des  certains organismes et d’autres seraient à prévoir dans les prochaines mois si on n’arrive pas à redresser le financement», a ajouté le DG de la CDCHY.

Oeuvrant auprès de la population en quête d’aide, le milieu communautaire est toujours en attente du dépôt du Plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC) promis en 2019 par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. Repoussé une première fois au printemps 2021, le Plan devrait être présenté au cours de 2022.