Les 100 premiers jours de Julie Bourdon

MUNICIPAL. L’étape de la rentrée à l’hôtel de ville étant chose du passé, place aux dossiers sérieux pour celle qui guide désormais la destinée de la Ville de Granby. Quels sont ses projets chauds pour les prochaines semaines? Julie Bourdon se dévoile en présentant ses cinq priorités pour les 100 premiers jours de son mandat.

1.Budget 2022

C’est le lundi 6 décembre en soirée que les Granbyens et les Granbyennes en apprendront un peu plus sur les prévisions budgétaires pressenties par la nouvelle administration pour l’année 2022.

«C’est l’enjeu qui prend le plus de temps et que l’on doit adresser rapidement pour pouvoir le déposer au mois de décembre. Déjà, les membres du conseil ont reçu leur copie (du budget) et on s’est rencontré samedi (20 novembre) pour établir le tout», a indiqué d’emblée la mairesse Julie Bourdon.

Outre les post-budgétaires classiques, les contribuables peuvent s’attendre notamment à voir des sommes réservées pour la phase 2 des travaux de revitalisation du centre-ville. Questionnée sur la teneur du budget, Mme Bourdon s’est faite discrète. «On va avoir un beau budget», a-t-elle dit avec le sourire.

Rappelons qu’au cours de sa campagne, Julie -Bourdon avait promis un gel de taxes en 2022. Tiendra-t-elle sa promesse? Les payeurs de taxes obtiendront une réponse à leur question dans une dizaine de jours.

2.Plan de conservation des milieux naturels

Protection de l’environnement versus le développement de la communauté. Depuis les derniers mois, le sort réservé aux boisés et aux milieux humides se trouvant en zone urbaine a fait les manchettes à plus d’une reprise. On a qu’à penser au boisé Quévillon; un milieu naturel de 60 hectares au nord du parc Terry-Fox convoité par un promoteur, qui a suscité une levée de boucliers dans la population.

Afin d’avoir le meilleur portrait des aires à préserver (corridor écologique, milieux humides, boisés), Julie Bourdon entend jeter les bases d’un Plan de conservation des milieux naturels comme elle l’a proposé lors du marathon électoral. Un nouvel outil pour la Ville qui viendrait soutenir la Politique de conservation des milieux naturels entérinée par l’ancien conseil au printemps dernier et qui s’intégrerait au Plan d’urbanisme, soutient-elle.

Bien que son adoption n’est pas pour demain la veille, le Plan de conservation des milieux naturels est déjà sur la table à dessin de la mairesse.

«Le Plan de conservation des milieux naturels, c’est un gros dossier. C’est sûr qu’il ne sera pas fini en 100 jours, mais je pense que pour le développement de la ville, c’est le temps d’enclencher le processus.»

3.Le pôle universitaire

Granby: un futur pôle universitaire attractif? C’est du moins le souhait de Julie Bourdon qui revendique une plus grande présence des institutions universitaires sur le territoire pour mieux outiller les étudiants et les entreprises d’ici. Une rencontre prochaine avec le recteur de l’Université de Sherbrooke, Pierre Cossette, figure déjà à son agenda.

«J’ai deux objectifs. Pour nos jeunes qui sortent du cégep, il faut qu’on soit capable de les garder à Granby et éviter qu’ils s’en aillent. L’autre enjeu, c’est de former nos travailleurs qui sont déjà ici.»

4.Le Palace

«C’est un dossier qu’on va revoir avec le conseil dans les prochains jours et les prochaines semaines.» «Mon orientation était d’aller solliciter (Québec et Ottawa) et elle n’a pas changé.» Des approches ont déjà été faites, a confié la mairesse en entrevue avec le GranbyExpress.

Parole de Julie Bourdon. Le Palace sera rénové. À quel prix et quand? Le prochain appel d’offres dictera la suite du dossier. Mais d’ici l’amorce du chantier, elle veut évaluer la faisabilité de relancer les activités de l’actuelle salle avec la direction du diffuseur. «L’enjeu du Palace demeure. C’est central à notre ville. Ça va prendre un peu plus de temps pour le faire, mais on va le faire comme il faut. »

5.La circulation

Finalement, la fluidité de la circulation aux quatre coins de la ville, entre autres, dans le secteur sud-est (rue Denison). Sa proposition d’instaurer un sens unique au pont de la Gare aux heures de pointe sera éventuellement étudiée par le comité de circulation.

« C’est important de s’assurer que les études soient faites correctement en tenant compte de l’acceptabilité sociale. Et on ne se le cachera pas. Pour ce projet, il va y avoir un enjeu de communication majeur. »