Élections provinciales: des dépenses modestes dans Granby

POLITIQUE. Si dans le comté voisin les dépenses se sont faites beaucoup plus grandes, celles engendrées par les candidats de Granby aux dernières élections provinciales ont été bien plus modestes. La victoire éclatante de François Bonnardel, avec 62,38 % des votes, n’aura coûté que 16 771 $ à la Coalition avenir Québec (CAQ).

Les candidats avaient 90 jours suivant l’élection du 1er octobre pour produire et déposer leur rapport de dépenses au Directeur général des élections du Québec (DGEQ). En vertu d’un calcul fait en fonction du nombre d’électeurs habiles à s’exprimer, ceux-ci avaient légalement le droit d’encourir des dépenses maximales de 39 396 $.

Le député sortant, le caquiste François Bonnardel, a déployé une campagne somme toute raisonnable au niveau des dépenses. L’élu déjà fortement connu dans son comté n’a pas épuisé les 20 000 $ que la CAQ lui avait versés pour livrer bataille. Des 16 771 $ utilisés, seulement 3821 $  ont été dédiés à de la publicité, selon le document du DGEQ, dont le GranbyExpress a obtenu copie. À titre comparatif, l’élection de sa collègue dans Brome-Missisquoi, l’ex-olympienne Isabelle Charest, a coûté 23 793 $. La caquiste, qui en était à son baptême politique, avait pour sa part eu droit à 24 500 $ de la CAQ pour se faire valoir.

Lyne Laverdure, cette avocate spécialisée en droit des affaires venue de Valcourt, a eu droit à 4452 $ versés par l’association libérale locale; le Parti libéral du Québec (PLQ) a ajouté 6407 $ pour sa campagne. Celle-ci n’aura toutefois pas utilisé l’entièreté des 10 860 $ mis à sa disposition, la facture totale s’étant arrêtée à 8873 $. C’est en publicité que l’équipe libérale a le plus investi pour faire connaître la nouvelle venue en politique, soit 4615 $. Mme Laverdure a pris le troisième rang avec 10,73 % des suffrages.

Sa formation politique a été beaucoup plus généreuse pour la campagne de la libérale Ingrid Marini, dans Brome-Missisquoi: la candidate a eu droit à 28 760 $ du parti pour tenter de mettre la main sur le siège longtemps détenu par Pierre Paradis. À ce montant se sont ajoutés 8000 $ en provenance de son association locale. La bataille de Mme Marini contre Isabelle Charest aura néanmoins été vaine, puisque celle-ci n’a récolté que 24,20 % des votes.

Des pertes financières pour le PQ
Chantal Beauchemin a dû, avec 9,65 % des voix, se contenter de la quatrième place dans Granby le 1er octobre dernier. La péquiste avait dans son jeu 10 000 $ versés par le Parti québécois (PQ). L’enseignante au primaire, qui faisait également ses premières armes en politique active, a remis un rapport faisant état de 10 000 $ de dépenses, dont 4586 $ en publicité.

Sa compatriote péquiste du comté voisin a elle aussi terminé en quatrième place, mais sa tentative aura coûté bien plus cher, soit 16 745 $. Comme c’est le cas du PLQ pour Lyne Laverdure, le PQ ne sera pas en mesure de faire rembourser ses dépenses auprès du DGEQ pour ses campagnes dans Granby et Brome-Missisquoi, puisque les deux apprenties politiciennes ne sont pas parvenues à mettre la main sur 15 % des suffrages.

Précisons que les autres candidats granbyens (Anne-Sophie Legault de Québec solidaire,  Pierre Bélanger du Parti conservateur du Québec, Stéphane Deschamps du Parti nul, Daphné Poulin du Parti vert du Québec et Kevin Robidas du Bloc Pot) ont déposé des rapports chiffrés à 0 $.

Dans leurs cas, le parti politique qu’ils représentaient s’est lui-même chargé de déclarer les frais encourus. Cette stratégie est fréquemment utilisée par les formations politiques de moindre envergure, puisqu’elles ont droit à un remboursement des dépenses en obtenant 1 % des voix à l’échelle provinciale. Au moment d’écrire ces lignes, le GranbyExpress n’avait pas eu l’occasion de consulter ces rapports.