Marché immobilier: pénurie de maisons à vendre dans la région de Granby

IMMOBILIER. L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) vient de publier les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel. Au total, 32 200 ventes ont été réalisées au cours du mois de septembre 2020, ce qui représente une nouvelle hausse de 49 % par rapport au même mois l’an dernier. Mais face à un faible inventaire, des courtiers peinent ces temps-ci à débusquer la perle rale pour leurs clients.

Avec une variation de 14 452 à 21 876, le secteur des maisons unifamiliales tant en nombre d’unités que du pourcentage (51 %) connaît une augmentation plus importante que le secteur des copropriétés (47 %) ou celui du plex (37 %).
Toujours pour l’ensemble du Québec en septembre 2020, l’APCIQ rapporte un volume des ventes de 11 904 179 524 $, une hausse de 73 % par rapport à 2019.

Seulement pour l’agglomération de Granby (Granby, Roxton Pond, Saint-Paul-d’Abbotsford, Saint-Alphonse-de-Granby et Bromont), pas moins de 312 maisons unifamiliales ont changé de propriétaires au cours du 3e trimestre de 2020, selon le dernier relevé émis par l’APCIQ.

Facile à vendre, dur à acheter

L’engouement des derniers mois pour la propriété résidentielle se répercute également sur les prix de vente. En dehors du Grand Montréal, la région de Granby s’avère être la 2e zone urbaine qui affiche la plus forte augmentation de prix pour une maison unifamiliale (+29 %) après l’agglomération de Sainte-Adèle (+31 %). À Granby, le prix médian se chiffre à 301 000 $.

«Le marché est complètement fou. Les propriétés, qui sont mises en vente, ne traînent pas longtemps sur le marché», avoue Bernard Rousselle, courtier immobilier au Groupe Sutton. Et qui sont ces acheteurs prêts à mettre le prix pour décrocher une propriété coûte que coûte?

«Le monde se sauve de Montréal», ironise M. Rousselle. «La majorité de mes acheteurs proviennent de l’extérieur de Granby.»

Avec des acheteurs résolus à participer à la surenchère immobilière, pas étonnant de voir des courtiers faire des pieds et des mains pour ajouter des propriétés à leur carnet d’adresses.

«J’ai de la difficulté à trouver des propriétés. J’ai même des clients qui se sont retrouvés à aller vivre en loyer», indique Ronald Péloquin, courtier immobilier chez Via Capitale.

Des propos corroborés par son homologue du Groupe Sutton. «Présentement, je travaille comme à mes débuts de carrière. Il faut que tu cherches davantage et que tu prennes le téléphone.» «L’unifamiliale et même les immeubles à revenus sont populaires. C’est pas rare d’avoir huit, neuf offres pour une maison et ça se vend en haut du prix demandé», confie Bernard Rousselle.

Pour Ronald Péloquin, de Via Capitale, la surenchère immobilière a toutefois ses limites. «C’est beau payer une maison sauf que si tu la payes 30, 40, 50 000 $ de plus, c’est illogique à quelque part.» Avec la collaboration d’Éric Patenaude.