Adoption de la loi 70 : déception à Granby

POLITIQUE. Le coordonnateur du Groupe actions solutions pauvreté (GASP), Nicolas Luppens, se désole de l’adoption jeudi de la loi 70.

Des assistés sociaux devront dorénavant tenter de vivre avec une allocation mensuelle de 399$.

Avec la loi 70, le gouvernement s’adjuge le droit de couper la prestation de base de 623$ par mois à ceux jugés aptes à travailler, mais qui refusent d’entreprendre une recherche d’emploi.

«On l’a sentait venir, lance Nicolas Luppens. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les plus mal pris de notre société. On est vraiment désolée pour eux. Ils vont être davantage écorchés.»

Selon Nicolas Luppens, des gens de la région seront touchés par cette nouvelle loi. «Des personnes qui ne seront pas prêtes à se retrouver un emploi, comme les plus marginalisées, les personnes qui vivent avec une problématique de santé mentale ou des êtres fragilisés, vont être contraints de vivre avec 399$ par mois. On ne pense vraiment pas que ça va les aider», explique-t-il.

Le coordonnateur craint que des gens se retrouvent à la rue. «Le montant mensuel de 623$ ne permettait déjà pas à des gens de bien vivre», signale-t-il.
 
Nicolas Luppens souligne que le gouvernement vient de faire un pas en arrière. «Ça va dans le sens contraire de ce qu’on demande depuis quelques années. C’est également un pas en arrière pour les droits humains», mentionne le coordonnateur.

Aide
Reste que les organismes sont prêts à se relever les manches, informe Nicolas Luppens. «Localement, on va réagir. Nous allons poser des actions afin d’amoindrir l’impact sur les assistés sociaux qui seront touchés par la loi.»

Au printemps dernier, le GASP a déposé une pétition à l’Assemblée nationale visant le retrait du projet de loi 70. Au total, la pétition comptait 1293 noms.

En septembre le GASP avait également appuyé une contre-proposition de la Coalition objectif dignité (COD) dans le cadre du controversé projet de loi.