Aînés: la députée Andréanne Larouche passe à l’acte

ACTUALITÉS. La députée bloquiste du comté de Shefford, Andréanne Larouche, n’entend pas démordre sur les actions, jugées douteuses par la députée et sa formation, du gouvernement de Justin Trudeau au sujet des personnes âgées. Le point névralgique à l’origine de la pétition instiguée par le Bloc Québécois? Le budget fédéral, pour la période 2021-2022, prévoit une augmentation de la Pension de la Sécurité de vieillesse (PSV), seulement pour les 75 ans et plus. Une situation que Mme Larouche dépeint comme discriminatoire en induisant dans le système de sécurité des aînés que les Canadiens se sont construits, deux catégories d’aînés.

Il y a un temps pour les discussions et un temps pour l’action. Pour ce faire, Andréanne Larouche et ses collègues du Bloc Québécois, ont estimé qu’un devoir moral leur incombait, afin de passer à l’acte pour soutenir tous les aînés de 65 ans et plus, sans tranche d’âge.

 Alors pour se faire, la députée de Shefford a, de son côté, décidé de donner rendez-vous à ses concitoyens afin de leur donner l’opportunité, via une pétition, de se faire entendre en posant leur signature en guise de prise de position contre cette réforme apportée à la PSV.

« Souvent, les gens nous demandaient « mais qu’est-ce que je pourrais faire de plus », ou encore, ils entendaient parler d’une pétition, mais parfois il faut se rencontrer, se donner un rendez-vous. Alors, nous avons invité les gens à venir me voir et ils sont au rendez-vous. Ça va vraiment bien, nous sommes agréablement surpris. »

Un changement de cap jugé inacceptable

La PSV est une protection monétaire universelle pour les 65 ans et plus. En ce sens, le 8 mars 2021 le Parlement fédéral a voté une motion qui aurait octroyé 110$ de plus mensuellement, aux 65 ans et plus. Or, il apparaît à la lecture du budget fédéral de 2021-2022 que ladite augmentation serait accordée seulement aux personnes de 75 ans et plus, laissant 3 millions de Canadiens âgés de 65 à 74 ans, sur la touche. 

Cette situation apparaît inacceptable pour Andréanne Larouche, mais aussi pour les membres du Bloc Québécois, incitants la députation du parti à prendre la parole, et ensuite, prendre acte de cette promesse partiellement rompue qui, de surcroît, selon Mme Larouche, « est un acte de discrimination, voire même, d’âgisme », propos qu’elle étaye par la particularité de chaque humain à pourvoir à ses besoins monétaires à l’âge légal de la retraite selon les capacités qu’une personne a à cette étape de la vie. 

« Ce n’est pas tout le monde qui a la santé pour avoir un deuxième emploi, ou encore, qui peut sortir de sa retraite pour retourner sur le marché du travail. Compte tenu du manque de main-d’œuvre, bien sûr qu’on l’encourage. Cependant, le système que nous nous sommes donné est supposé apporter une aide financière aux personnes de 65 ans et plus, pas à une catégorie de gens âgés au détriment d’une autre. » 

La députée de Shefford conclut avec une touche d’ironie, « maintenant, le gouvernement a créé deux catégories de personnes âgées. Il y a les « jeunes vieux et les vieux vieux! «