Collecte de matières organiques: pas de problème majeur dans la MRC

ENVIRONNEMENT. Alors que la municipalité de Bromont doit ramener à l’ordre ses citoyens parce qu’ils ne respectent pas la règlementation de la collecte de matières organiques, dans la MRC de La Haute-Yamaska, «il n’y a rien de majeur à signaler sur notre territoire à tous les égards», indique Ariane Coupal, chef de projet pour le volet des matières organiques.

«Pour le moment, ça se passe bien, précise-t-elle. On n’est pas du tout dans la même situation qui a été observée actuellement à Bromont. Ce n’est vraiment pas le cas sur le territoire de La Haute-Yamaska.»

Les collectes de matières organiques se sont multipliées dans la MRC au cours des dernières semaines. Au mois de mai, 565,83 tonnes ont été amassées alors qu’en date du 18 juin inclusivement, 402,78 tonnes ont été récoltées. Le tonnage des ordures est donc passé de 2 700 tonnes en mai 2018 à 1 960 tonnes en mai 2019. Selon la MRC, cette baisse d’ordures est potentiellement  attribuable à l’arrivée de la collecte des matières organiques.

À Bromont, 12 des 43 collectes qui se sont déroulées en mars et en avril ont été jugées non conformes puisque plusieurs bacs bruns contenaient des matières comme des bouteilles ou des objets de plastique, a récemment rapporté La Voix de l’Est.

Pour le moment, la MRC de La Haute-Yamaska a réussi à collecter comme information de son côté que certains citoyens ont commencé à utiliser des sacs de plastique compostables alors qu’ils ne sont pas permis.

«Quand on a eu cette information, on ne l’a pas considérée comme un problème majeur, mais plus comme une piste de réflexion, commente Mme Coupal. Tout de suite, on s’est réajusté et on a ajouté des publicités et des messages dans les bulletins municipaux et sur les panneaux concernant cette interdiction-là. La solution qu’on offre aux citoyens est d’utiliser du papier journal ou des sacs en papier.»

Bien que tout ne soit pas encore parfait, la MRC de La Haute-Yamaska estime que les outils de communication qu’elle a mise sur pied auront permis de faciliter l’adaptation des citoyens.

«C’est clair que dans le premier mois, il faut s’attendre à ce qu’il y ait des ajustements nécessaires, explique Ariane Coupal. Il ne faut pas penser que dès la première journée, ça se passe parfaitement, mais pour vrai, on est dans nos objectifs.»

Un suivi

La MRC de La Haute-Yamaska a mandaté une firme pour pouvoir réaliser un suivi quotidien avec elle par rapport à la gestion des matières organiques chez les citoyens. «Quand on reçoit des observations particulières dans un secteur, tout de suite, on va essayer d’aller faire une intervention», assure Mme Coupal.

«À ce stade-ci, la problématique [des sacs de plastique compostables] n’est pas assez importante pour qu’on se pose la question si on doit aller en approche coercitive. On n’est pas rendu là. On est encore à l’étape de la sensibilisation et de l’information pour essayer d’aller rejoindre un maximum de personnes.»

Depuis le 10 juin, la firme mandatée par la MRC se promène de bac en bac pour évaluer le comportement de citoyens. «C’est vraiment une inspection sommaire des bacs, souligne la chef de projet pour le volet des matières organiques. On lève le couvercle et on met un billet de courtoisie aux gens; il y a donc de la sensibilisation directe qui se fait.»

Selon Mme Coupal, le Québec est dans un momentum quant à la gestion des matières résiduelles. Comme elle l’explique, une bonne communication avec les citoyens est le nerf de la guerre pour faciliter la transition.

«On sent ce désir des gens de détourner davantage de matières résiduelles de l’enfouissement. Je pense qu’on a tout mis en place pour que ces gens puissent avoir réponse à leurs questions et inquiétudes. Bien les informer ou bien les accompagner est essentiel.»