Bénévolat: «Les gens se manifestent»_Patrick St-Denis

COMMUNAUTÉ. La pandémie force bien des gens à rester à la maison et à ne pas se rendre au boulot. Même si présentement le Centre d’action bénévole de Granby (CABG) n’a pas besoin de bras supplémentaires, il a déjà reçu une centaine de candidatures qui sont prêtes à donner de leur temps dans la communauté.

«Présentement, à l’heure actuelle, on répond à nos services, a expliqué le responsable des services aux bénévoles, Patrick St-Denis, en entrevue téléphonique. On n’a pas eu besoin de faire appel à d’autres bénévoles. Par contre, les gens se manifestent. Je tiens une liste à jour des [personnes] qui nous appellent ou qui nous envoient un courriel pour dépanner.»

Patrick St-Denis est conscient que plus les besoins seront importants plus la nécessité de bénévoles se fera grandissante. Et c’est pourquoi il communique avec les différentes instances pour les inviter à contacter le CABG si des organismes cherchent des volontaires.

«Il y a un bassin qui est disponible [le temps de la COVID], a assuré M. St-Denis. Il faut [cependant] être sûr de ne pas mettre quelque chose en place qui ne pourra pas se maintenir après la COVID. C’est le danger, des fois, qui guette de vouloir faire plein de choses […]. Présentement, on n’a pas besoin [de bénévoles], mais on sait que ça peut s’épuiser. C’est pour ça que je leur dis de rester aux aguets.»

Bien que plusieurs bénévoles maintiennent le fort pour assurer la continuité des services de la Popote roulante, la pandémie de la COVID-19 a forcé le CABG a retiré plus d’une centaine de volontaires de plus de 70 ans qui devaient se déplacer. Par contre, nombreux ont pu demeurer actifs en continuant leurs appels d’amitié «parce qu’ils sont confinés chez eux». «Au niveau des bénévoles actifs, ça va super bien», a assuré Patrick St-Denis.

Depuis quatre semaines, Dave Laplante s’implique, entre autres, à la livraison de la Popote roulante puisqu’il occupe un emploi saisonnier.

«J’avais du temps de libre; j’en profite pour l’offrir un peu à du monde, a confié le bénévole. On m’appelle environ trois à quatre fois par semaine. C’est différent d’une journée à l’autre […] Chaque fois, [les gens] nous disent merci ou nous font un petit salut de loin. Ça n’empêche pas de voir du monde un peu.»

Les bénévoles sont «essentiels»

Patrick St-Denis n’hésite pas à dire que la présence de bénévoles dans la communauté – et en temps de crise – est «essentielle».

«Si du jour au lendemain, on n’avait pas de bénévoles pour la livraison et la cuisine, le personnel permanent ne serait pas capable de faire fonctionner ça», a commenté le principal intéressé.

Plusieurs organisations ont peut-être mobilisé rapidement leurs employés pour qu’ils fassent différents services, mais il n’en demeure pas moins qu’elles pourraient bien avoir besoin de bénévoles elles aussi un jour ou l’autre.

«Chaque jour, je reçois des courriels, des téléphones de gens qui sont disponibles, a relaté M. St-Denis. On voit la dynamique que les gens sont ouverts, disponibles.»

Même si plusieurs personnes ont approché le CABG par eux-mêmes, Patrick St-Denis estime que l’appel du premier ministre du Québec, François Legault, a donné aussi un bon coup de pouce.

«C’est sûr ça a bonifié, mais avant même ce message-là, les gens, de par eux-mêmes, nous téléphonaient, a affirmé le responsable des services aux bénévoles. On voyait déjà un élan à travers des gens de la communauté qui voulaient s’impliquer et donner de leur temps aux organismes qui en ont de besoin.»