COVID-19: Ottawa investit 53 M$ dans la lutte contre les variants du coronavirus

FÉDÉRAL. Cet investissement permettra de mettre en œuvre une stratégie intégrée de lutte contre les variants « préoccupants » à travers le renforcement de la surveillance, le séquençage et la recherche, a annoncé l’Agence de la santé publique du Canada.

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l’Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, Génome Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada seront mis à contribution dans ce projet. Le laboratoire de microbiologie et le réseau de génomique fourniront respectivement 20 M$ et 8 M$ pour renforcer le séquençage et le partage des données selon un communiqué.

«Ces nouveaux investissements dans la recherche et le séquençage du génome permettront aux responsables de la santé publique de recueillir rapidement des données probantes supplémentaires pour éclairer les mesures de Santé publique et réduire la propagation de ces variants préoccupants du virus de la COVID-19», a expliqué la ministre de la Santé, Patty Hadju.

Quant aux instituts de recherche en santé, ils devront investir jusqu’à 25 M$ dans la recherche afin d’améliorer la pharmacothérapie contre ces variants «potentiellement émergents», l’efficacité des vaccins et d’autres stratégies de santé publique.

Prévenir une troisième vague probable

Les données de modélisation dans les zones chaudes du Canada permettent d’envisager une troisième vague probable selon l’administratrice en chef de la santé publique, Dr Theresa Tam. Elle a fait valoir que plus de 429 cas du variant venus du Royaume-Uni et 28 autres de la version sud-africaine avaient été identifiés dans huit provinces du Canada. Un seul cas du variant brésilien a été repéré à Toronto il y a une semaine. Toutes ces mutations seraient plus infectieuses que la souche d’origine et se propagent plus vite.

Un programme de surveillance a été élaboré avec les provinces et les territoires pour détecter la présence au Canada de tous les nouveaux variants du coronavirus.

«La génomique est au cœur de la surveillance des nouveaux variants émergents préoccupants du SARS-CoV-2… Ensemble, nous générons des données pour éclairer la prise de décisions régionale et nationale en matière de santé publique et de politiques et contribuer aux efforts mondiaux visant à suivre l’évolution et la propagation du virus», a souligné le président de Génome Canada, Dr Rob Annan.

Génome Canada dirige le Réseau canadien de génomique COVID-19 (RCanGéCO), un réseau de laboratoires de santé publique, de partenaires industriels, d’hôpitaux, d’institutions de recherche et de centres de séquençage à grande échelle qui se consacrent à la surveillance génomique du SRAS-CoV-2. Ottawa a investi 40 millions de dollars pour la création de ce réseau en avril 2020 «afin de mieux comprendre les variations génétiques du virus à mesure qu’il évolue.»

Le Canada comptait jeudi 817 163 cas de COVID-19, dont 37 747 sont considérés comme étant actifs selon les autorités.