COVID-19: pas de panique chez les voyagistes

TOURISME. Voyage reporté? Une nouvelle destination? Une croisière: sécuritaire ou pas? La multiplication des cas de COVID-19 (coronavirus) à l’échelle planétaire préoccupe de plus en plus les voyageurs appelés à se rendre à l’étranger. Toutefois, les agences de voyages sont loin d’être en mode sauve-qui-peut, a pu constater le GranbyExpress.

«On a eu quelques clients qui se sont inquiétés et qui ont posé plus de questions qu’à l’accoutumée.» «Oui, on a eu à gérer des petits changements d’itinéraire, mais sans plus. Pour le moment, le COVID-19 n’a pas d’impacts», indique Éric Archambault, de Voyage à tout prix.

Dans le marché des croisières, les périples en mer auraient toujours la cote malgré la saga du paquebot Diamond Princess survenue au Japon, le mois dernier. Signe que l’éclosion du nouveau virus n’effraie pas les voyageurs intéressés à naviguer, deux groupes de croisière ont été récemment réservés chez Voyage à tout prix, confie M. Archambault.

«Avec le COVID-19, les gens se rendent comptent que la planète est petite. Mais avant tout, ce qu’on dit à nos clients: venez nous voir», laisse entendre M. Archambault.

Chez Voyages Granby, la réaction de la propriétaire de l’agence, Claire Babineau, n’a pas tardé lorsque rejointe par le journal.

«Je me doute un peu du but de votre appel», lance-t-elle en riant. «Pour des voyages dans le Sud ou dans certains pays d’Asie comme le Cambodge et la Thaïlande, on a encore des clients qui réservent. Mais à ce stade-ci de l’année, on devrait être en train de réserver nos voyages en Europe. C’est dommage de le dire, mais l’Europe y goûte en ce moment.»

D’ailleurs, des voyageurs conseillés par Mme Babineau, qui devaient se rendre prochainement en Allemagne et en Italie, ont été contraints de revoir leur plan.

La voyagiste, tout comme son confrère de Voyage à tout prix, constate aussi que les croisières attirent encore nonobstant l’émergence du COVID-19.

«Les compagnies ont été proactives et font preuve d’ouverture. Dans certains cas, elles offrent de repousser le voyage à une autre date», mentionne Mme Babineau.

D’après la propriétaire de Voyages Granby, l’industrie des agences de voyages devrait réussir à s’en remettre. «Actuellement, les agences font un pas en avant, cinq pas en arrière. Mais dans notre marché, on se doit d’être résilient et je suis certaine qu’on va passer au travers. Ce n’est quand même pas la première crise que l’on a à gérer.»