Défi EnBarque: une équipe de coeur

Au-delà des personnes qui conjuguent avec la maladie mentale, il ne faut certes pas oublier ces hommes et ces femmes, dont le travail est de prêter une oreille attentive aux individus qui souhaitent ardemment reprendre le cours normal de leur vie. Incursion dans le quotidien des intervenants œuvrant en première ligne au Centre Providence. 

Plus on en parle des services en santé mentale auprès de la population, meilleures sont les chances d’avoir une communauté en santé. C’est le message qu’a livré la chef de service Direction programmes santé mentale et dépendance adulte, trajectoires des troubles légers à modérés au RLS La Pommeraie et Haute-Yamaska, Andrée-Anne Roberge-Duquet en entrevue avec l’auteur de ses lignes.

« Quand on fait la promotion des services en santé mentale ou lors d’une levée de fonds, on met souvent de l’avant des clients ou des usagers qui ont des troubles sévères ou persistants. Mais la santé mentale, c’est beaucoup plus large que ça. Il n’y a pas que la schizophrénie. Ça comprend aussi les troubles légers ou transitoires comme la dépression majeure, l’anxiété, les troubles obsessionnels et compulsifs », a expliqué la gestionnaire.

Pour traiter ces personnes aux prises avec un malaise grave ou léger, près d’une trentaine de spécialistes de la santé sont à pied d’œuvre au Centre Providence, dont les bureaux sont situés à l’angle du boulevard Leclerc Est et de la rue Providence. Grâce à l’expertise de travailleurs sociaux, de psychoéducateurs, de psychologues, d’infirmières et d’éducateurs spécialisés, toute l’équipe de professionnels dédiée à la cause de la santé mentale peut venir en aide à qui que ce soit qui désire s’en sortir.

« On offre des suivis individuels ou de groupe dépendamment des diagnostics et des besoins de la personne (…). La demande d’aide nous arrive d’un guichet d’accès et les gens sont contactés dans un délai de 7 à 14 jours par un intervenant pour faire l’évaluation. L’évaluation va servir à déterminer le meilleur service au bon moment en fonction du niveau de priorisation », a confié Mme Roberge-Duquet.

« Si une personne a un trouble anxieux, on peut lui offrir un groupe qui s’adresse aux gens ayant un trouble d’anxiété. Par contre, si elle n’est pas en mesure de participer au groupe parce que l’anxiété est trop élevée, on lui propose autre chose. »

Une personne sur cinq

Les 27 et 28 mai, jeunes et moins jeunes vont affronter les eaux du lac Boivin pour une énième édition du Défi En Barque orchestrée par la Fondation du Centre hospitalier de Granby. Pour Andrée-Anne Roberge-Duquet, les coups de pagaie effectués par les participants peuvent faire une grosse différence dans le traitement de la maladie mentale.

« Donner généreusement à la Fondation, car voyez-vous, c’est une personne sur cinq qui va souffrir au cours de sa vie d’un épisode en santé mentale (…). Le Défi En Barque, c’est super important pour qu’on puisse continuer à améliorer nos services. On a des services de qualité à Granby avec une équipe de cœur prête à soutenir les personnes dans leur rétablissement. »