Déménagement du constable spécial: Bonnardel revient à la charge

Quatre jours après une fusillade qui a blessé un agent au palais de justice de Brampton en Ontario, François Bonnardel, candidat pour la Coalition avenir Québec dans Granby, a à nouveau déploré la décision de la direction du palais de justice granbyen de déménager le bureau des constables spéciaux. Le député sortant a jugé inacceptable l’inaction du Parti québécois dans ce dossier.

Après avoir appris que la direction du palais de justice de Granby déménageait le bureau des constables spéciaux du rez-de-chaussée au sous-sol, François Bonnardel indique qu’il a interpellé Bertrand St-Arnaud et Stéphane Bergeron, respectivement ministre de la Justice et ministre de la Sécurité publique.

«Je leur ai dit que la décision était complètement ridicule, qu’il n’y avait aucun aspect positif ou financier au déménagement. C’est complètement ridicule. Si c’était une mesure nationale qui touchait l’ensemble des palais de justice du Québec, j’aurais dit okay. Mais pourquoi une décision unilatérale au palais de justice de Granby quand ça fonctionnait très bien depuis le début?», s’interroge le représentant de la CAQ. Ce dernier s’engage, peu importe la couleur du prochain gouvernement, à poursuivre ses démarches afin que la décision soit infirmée.

Intimidation

À la suite du point de presse de François Bonnardel à ce sujet en février dernier, GranbyExpress.com avait appris que le caporal Guy Veilleux, le constable du palais de justice, ne portait plus l’uniforme après une rencontre corsée avec la direction, qualifiée de «houleuse», par M. Bonnardel.

Depuis cette rencontre, M. Veilleux se trouve en congé de maladie. Une information confirmée par M. Bonnardel. «Le constable Veilleux a été victime d’intimidation après que j’ai fait ce point de presse. Il est aujourd’hui en congé de maladie et a fait une plainte pour harcèlement à la CSST. Je dis que ça doit cesser et qu’on doit protéger les usagers du palais de justice, note Bonnardel. Je trouve déplorable qu’on ait frappé sur cet homme qui ne méritait pas ça du tout. La seule chose qu’il veut, c’est d’assurer la sécurité des gens.»

Le candidat Bonnardel demande à la représentante du Parti québécois, Joanne Lalumière, pourquoi elle n’a rien dit sur cette situation. «Comment ça se fait que le PQ, près de deux mois après que je les ai avisés, ait laissé la direction du palais de justice agir de cette façon?»

Sécurité en péril

Cette décision, croit François Bonnardel, met en danger la sécurité des usagers du palais de justice de Granby. Il rapporte d’ailleurs un événement qui serait survenu le 5 mars dernier. «On a dû faire appel à la Sûreté municipale de Granby parce qu’il y a eu des personnes agitées. (…) Si on avait eu le constable au rez-de-chaussée, on n’aurait pas eu cet événement extrêmement déplorable.» M. Veilleux «était les yeux et les oreilles du palais de justice pour assurer la sécurité des usagers des services gouvernementaux, tout comme les juges et les avocats», poursuit François Bonnardel.

Du côté du Service de police de Granby, aucune carte d’appel n’a été enregistrée pour un événement survenu à l’édifice Roger-Paré, le 5 ou le 6 mars dernier. Guy Rousseau, porte-parole du Service de police, indique toutefois qu’il est possible qu’un policier, qui se trouvait sur place, soit intervenu pour calmer une ou des personnes sans documenter l’intervention.