Denyse Tremblay veut servir la population autrement

Denyse Tremblay habite le quartier deux et participe même au conseil de quartier, mais c’est plutôt dans le numéro trois qu’elle souhaite se faire élire. La raison? Elle veut s’assurer que les citoyens aient une alternative.

Lors des dernières élections municipales, Mme Tremblay n’a pas aimé voir des conseillers réélus par acclamation et elle a pris la décision qu’elle allait offrir de l’opposition à l’un d’eux en 2013. Son choix s’est arrêté sur le quartier voisin du sien, soit le quartier trois, sur l’autre rive du lac Boivin.

«Je connais des gens dans le trois et ils m’ont demandé de venir dans leur quartier», explique la candidate. Elle soutient que des gens ont souhaité voir du sang neuf, alors que d’autres auraient été déçus de ne pas avoir eu de retour d’appel de leur élu.

«Comme conseiller, tu reçois ce que les gens te disent et tu dois répondre. C’est important pour moi les retours d’appels. Si un citoyen n’est pas capable d’obtenir tous les services auxquels il a droit, c’est mon travail de connaître ma structure et d’être capable de lui dire de parler à telle ou telle personne», estime celle qui a fait carrière comme infirmière au Centre hospitalier de Granby.

Aujourd’hui à la retraite, bien qu’elle continue d’offrir du temps quand l’hôpital est en manque de personnel, Denyse Tremblay veut maintenant servir la population autrement.

Si elle a choisi de se joindre à l’équipe du candidat à la mairie Pascal Bonin, c’est en raison de sa vision, surtout du côté économique. «Personne ne va me dire que les taxes n’ont pas augmenté et que c’est l’évaluation qui a augmenté. Si j’ai prévu de mettre ma maison en vente, c’est le fun, c’est appréciable. Sauf que si j’ai peu de revenus parce que je suis à la retraite et que mon but c’était de garder ma maison et d’être bien, là ça fait toute une différence dans mon budget».

Denyse Tremblay dit avoir l’impression que l’on vit de plus en plus dans une bulle. «Tout augmente et les revenus ne suivent pas», résume-t-elle.

Insistant beaucoup sur l’importance du respect dans sa vie comme dans sa campagne électorale, l’aspirante-conseillère refuse de s’en prendre à l’administration en place. Toutefois, elle adresse une critique sur le manque d’ouverture à la population qu’elle dit observer.

«On nous place devant des choses toutes ficelées d’avance et auxquelles on n’a pas un mot à dire», reproche-t-elle. «C’est le travail des élus d’écouter et d’être intègre. Celui des citoyens, c’est de voter et de s’exprimer. L’important, c’est de travailler tout le monde ensemble et de se dire «qu’est-ce qu’on construit ensemble?», ajoute la dame installée à Granby depuis 1972.

Au cours de sa carrière, Denyse Tremblay a fait partie du conseil des infirmières, et siégé au comité de parents de la Présentation de Marie. Au cours des dernières années, elle a pris part à des formations et des colloques du Réseau des élues municipales de la Montérégie Est (REMME).