Des enseignants d’Eastern Townships réclament de meilleures conditions de travail

ÉDUCATION. Après près d’un an de négociations, les syndicats d’enseignants affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) en ont assez. Des membres de la Appalachian Teachers’ Association (ATA), qui inclut un contingent de la Commission scolaire Eastern Townships (ETSB), manifestaient devant les bureaux de François Bonnardel cet avant-midi.

Près d’une vingtaine de syndiqués, accompagnés de la présidente de l’ATA, Megan Seline, et de la présidente de la Quebec Provincial Association of Teachers (QPAT), Heidi Yetman, ont fait connaître leurs revendications à Granby.

«On est ici aujourd’hui parce qu’en janvier ça fera un an que nous sommes à la table des négociations, a expliqué Mme Yetman. Rien ne se passe. Le gouvernement actuel nous propose moins d’argent que les libéraux en 2015, alors qu’on était en période d’austérité budgétaire.»

Les professeurs demandent, entre autres, de meilleurs salaires, de meilleurs services pour les élèves à besoins particuliers et de meilleures conditions de travail en général. «Les enseignants sont épuisés, a affirmé Mme Yetman. Même avant la pandémie, les conditions de travail étaient mauvaises. Avec l’arrivée de la pandémie, les enseignants s’écroulent. C’est le temps que nous investissions dans l’éducation au Québec. C’est une opportunité pour le gouvernement de la CAQ de finalement investir pour que les enseignants obtiennent de meilleures conditions de travail.»

La présidente de la QPAT rappelle qu’un nombre important d’enseignants quittent leur profession pendant les cinq premières années de leur entrée en fonction, une tendance accentuée par la pandémie.

Demandes

Les syndicats affiliés à la CSQ demandent à ce que le nombre d’élèves diminue dans les classes, en tenant en compte les élèves en difficulté.

«Ce qu’on demande, c’est une réduction de la grosseur des classes pour celles qui comptent beaucoup d’élèves avec des plans d’intervention personnalisés, a déclaré Heidi Yetman. Nous avons réalisé qu’il y a de plus en plus d’élèves dans cette situation. Ils n’ont pas nécessairement de cotes particulières et ce ne sont pas tous des élèves avec des besoins particuliers. Ce sont des élèves qui ont besoin d’aide supplémentaire.»

Mme Yetman croit qu’une stratégie d’attraction et de rétention du personnel doit être mise en place. Les syndicats demandent une augmentation salariale de 5 % pour égaler la moyenne canadienne.

«Nous croyons que le salaire peut permettre d’attirer des enseignants, a-t-elle soutenu. Au Québec, nous avons une échelle salariale à 17 paliers. Les autres provinces en ont neuf, dix ou onze. Le premier ministre avait dit qu’il allait retirer les six premiers échelons, mais ça n’a pas été fait. Le gouvernement propose plutôt d’augmenter légèrement le salaire pour les six premiers paliers. Nous leur demandons d’honorer leur promesse. Ils ne veulent pas.»