Des projets plein le jardin pour le Marché public de Granby

CONSOMMATION. De nouveaux exposants, une trentaine de producteurs participants, l’ajout du mercredi à l’horaire, de l’animation et la mise en terre de son projet d’aménagement d’une structure permanente. Ce ne sont pas les projets qui manquent pour le début des activités de la 12e saison du Marché public de Granby.

La place Johnson va se donner des allures d’un grand jardin à ciel ouvert  tous les samedis (de 8h à 14h, du 8 juin au 19 octobre) et les mercredis (de 16h à 20h, du 19 juin au 11 septembre). Un grand bol de fraîcheur locale à consommer durant 20 semaines.

Pour ajouter un peu de goût à la recette gagnante, le Marché accueille de nouveaux membres cette saison, soit la ferme des Trois Clefs (maraîcher en serre de Granby), la ferme JOHEL (producteur de poulets de Sainte-Cécile-de-Milton), les fromagers du P’tit mont Ham (producteur de fromages faits à partir de lait de chèvre à Saint-Adrien, en Estrie)  et Nature en bouche (entreprise de cueillette et transformation de produits comestibles sauvages à Sainte-Cécile-de-Milton).

Lancé modestement sur la rue Saint-Joseph en 2008 avec la participation d’une douzaine de producteurs, le marché public de Granby s’est forgé une crédibilité en matière de fraîcheur du terroir et d’achat local. La saison dernière, c’est 2000 personnes en moyenne qui ont fréquenté le marché lors de la journée du samedi. Des retombées qui ont permis de générer des recettes de 500 000 $ pour toute la saison 2018.

«C’est un record en soi. On n’avait jamais atteint des ventes aussi hautes. C’est une première», a indiqué le président du Marché public de Granby, Dominic Châtelain.

Nouvelle venue au marché, Isabelle Dumont, de Nature en Bouche, entend bien faire connaître son entreprise et ses produits comestibles sauvages (plantes, champignons, etc.).

«C’est moi qui cueille et qui transforme. Je fais tout de A à Z.» «Au marché public, il y a une clientèle qui est prête à faire des découvertes. Les gens sont curieux et veulent essayer des choses. Le marché, c’est un canal génial», a raconté l’entrepreneure de Sainte-Cécile-de-Milton.

À quand une structure permanente?

La question est sur toutes les lèvres chez les exposants et les habitués du Marché public: à quand une structure en bonne et due forme?

«Sur le plan physique, tous espèrent un toit. L’ajout d’un toit faciliterait à la fois les activités, la sécurité et l’expérience client. Comme la place du marché se veut une place pour le public, il a été conclu, dans notre planification stratégique, que cette place devait être utilisée par d’autres acteurs de la communauté en dehors des heures du marché», a exprimé Dominic Châtelain.

Selon Francis Laroche, vice-président du Marché public, les échanges avec les instances municipales vont bon train.

«On est en pourparlers et on essaie d’arriver à la meilleure solution pour la Ville, le Marché et les citoyens. On est encore en discussion avec la Ville et ça progresse bien. Mais il n’y a rien de final.»

Pour l’instant, le conseil d’administration du Marché public ne se mouille pas quant aux coûts de construction d’une infrastructure permanente. «On a différentes options chiffrées, mais là ce qu’on regarde, c’est comment peut-on faire arriver nos besoins et les besoins de la Ville et des autres organismes», a confié Francis Laroche.

La 12e saison du Marché public de Granby se tiendra donc sous les tentes individuelles des exposants étalées sur la place Johnson comme par les années passées.

Marché public: une ressource pour la saison

Le Marché public de Granby pourra compter sur l’aide de Fernande Ouellet, de la ferme Rusé comme un canard, pour la saison 2019. La productrice agricole de Granby mettra ses connaissances à profit à titre de coordonnatrice du marché. «La vitalité d’un marché est importante pour moi. D’avoir un marché vivant, ça assure un lien entre la ville et la campagne», a exprimé Mme Ouellet.