Des propriétaires mis à contribution pour la sauvegarde du Parc national de la Yamaska

ENVIRONNEMENT. C’est dans le cadre de l’initiative Ceinture verte du Parc national de la Yamaska: voir la nature au-delà du parc que la Fondation SÉTHY et les instances du Parc ont décidé de faire appel à des propriétaires terriens pour les aider dans la préservation du fameux espace vert.

C’est plus de 150 propriétaires en périphérie du parc qui ont été rencontrés et sensibilisés à la conservation volontaire dans la zone périphérique du parc national. Ainsi, les spécialistes de la Fondation pour la sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska (SÉTHY) ont remis des cahiers personnalisés à des citoyens installés aux alentours du parc dans le but de leur prodiguer des conseils pour maintenir le couvert forestier sur leur terrain et reculer le plus possible des cours d’eau notamment.

« On sait que les parcs ont des limites administratives, mais les animaux et les plantes n’en tiennent pas vraiment rigueur. Si on veut protéger l’intégrité écologique d’un parc, il faut protéger aussi dans sa zone et faire attention aux activités qui y sont pratiquées », a souligné Martine Ruel, directrice de la Fondation SÉTHY.

C’est depuis 2013 que l’équipe du Parc national et les membres de la Fondation SETHY travaillent en collaboration pour promouvoir une démarche collective de conservation des milieux naturels. Ainsi, en plus des propriétaires fonciers, ce sont également les municipalités de la MRC de La Haute-Yamaska qui ont été mises à contribution dans le projet La Ceinture verte du Parc national de la Yamaska. Parmi les principaux objectifs de cette initiative, on note le maintien de l’intégrité écologique du parc, l’amélioration de la qualité de l’eau du bassin versant du réservoir Choinière et l’amélioration de la connectivité entre les milieux naturels, notamment entre la Tourbière de Saint-Joachim-de-Shefford, le Parc national et le mont Shefford. Ainsi, en plus des propriétaires mobilisés, c’est près de 3000 hectares de milieux naturels qui ont été caractérisés.

« Oui, on a une belle superficie et une aire protégée, mais ce n’est pas suffisant, il faut travailler avec toute la périphérie du parc pour s’assurer d’avoir une connectivité et d’avoir des échanges. C’était super important pour nous de venir travailler avec les partenaires extérieurs », a expliqué Zoë Ipiña, responsable du Service de la conservation et de l’éducation au sein du Parc.

« C’est un privilège de vivre aux abords du Parc de la Yamaska. La préservation de ce milieu naturel est importante pour permettre à la génération future d’en bénéficier. Habitant dans cette ceinture verte, la Fondation SETHY nous a fait découvrir les richesses qui s’y trouvent et des actions à entreprendre pour préserver et protéger cette biodiversité fragile », a déclaré Colleen Cleary, l’une des résidentes du secteur qui a participé au projet.