Désengorger le système de santé grâce à l’aide des pharmaciens

SANTÉ. Derrière leur comptoir d’ordonnance, les pharmaciens peuvent désormais offrir de nouveaux services de santé sans frais à leurs patients grâce à la mise en application de la Loi 31 le 25 janvier dernier. Une nouvelle accueillie avec joie chez les étudiants en pharmacie. Parlez-en à Maria-Kim Turcotte, qui fait ses premiers pas en pharmacologie dans un établissement de Granby alors que sa profession est en pleine évolution.

La prescription d’un médicament pour des conditions mineures, la prise en charge des patients après une hospitalisation,  le prolongement ou la modification  d’une ordonnance d’un médecin font, entre autres, partie des nouvelles tâches administrées par le pharmacien. Bien que la liste peut sembler longue, ces professionnels de la santé attendaient depuis quelque temps une meilleure autonomie auprès du gouvernement. Étudiante en pharmacie à l’Université de Montréal, Maria-Kim Turcotte remarque sur le terrain les avantages de ces nouveaux services offerts aux patients.

«La Loi 31 est vraiment une bonne nouvelle. Ça nous donne un peu plus d’autonomie et ça démontre que l’on est capable d’en faire plus. On est une belle ressource de première ligne et on veut expliquer aux patients qu’ils peuvent venir nous voir avant de se retourner vers leur médecin de famille», explique Maria-Kim Turcotte.

Présentement en stage à la pharmacie Maxime Daoust-Charest à Granby, l’étudiante met en application quotidiennement ces nouvelles directives. En pleine période pandémique, ses collègues et elle ne perçoivent pas le tout comme une surcharge de travail, mais bien une aide supplémentaire aux médecins parfois débordés.

«On perçoit le tout de façon positive, car on souhaite améliorer l’accès aux soins de nos patients. On a des formations en cours de route, entre autres, sur le plan de la vaccination. On tente de se garder à jour continuellement pour être prêt à recevoir nos patients», souligne Maria-Kim Turcotte.

S’adapter en temps de pandémie

La pandémie a grandement changé le quotidien des pharmacies qui ont dû se tourner davantage vers un service en ligne et par téléphone. Depuis mars dernier, les patients se font plus rares dans l’air d’attente où la livraison d’ordonnances est de plus en demande. Le travail des pharmaciens a quelque peu changé aussi où ils procèdent généralement à des consultations en ligne et par téléphone. De plus, le télécopieur fait partie prenante de l’équipe des pharmaciens qui reçoivent principalement les ordonnances via cet appareil électronique.

«Il y a beaucoup de médecins qui ont adapté leur pratique. Ces temps-ci, on reçoit des prescriptions par télécopieur à la tonne. Il y a un pharmacien pratiquement à temps plein sur le dossier», précise la stagiaire. D’où l’importance d’assurer une bonne communication entre les professionnels de la santé. «C’est certain que l’on met de l’avant toute la collaboration interprofessionnelle. Il est important de maintenir la communication tout en les tenant au courant de la condition du patient», conclut Maria-Kim Turcotte.