En 2019: des rencontres et de la prospection à l’agenda de Granby Industriel

ÉCONOMIE. Avec une économie favorable et un taux de chômage à son plus bas, ce ne sont pas les défis qui manquent chez Granby Industriel pour 2019. Les activités de visibilité et les missions économiques à l’étranger vont monopoliser les effectifs de l’organisme de développement dans les prochains mois.

«Pour 2019, personnellement, l’horizon est très favorable. Les carnets de commandes sont remplis et quand les usines roulent à plein régime, c’est bon signe», estime Patrick Saint-Laurent, directeur général de Granby Industriel.

L’essor économique passe par un bassin de travailleurs qualifiés et comme partout ailleurs en province, le recrutement de main-d’œuvre demeure l’un des enjeux majeurs dans le milieu manufacturier

«L’enjeu premier, j’apprends rien à personne en disant que c’est la rareté de main-d’œuvre. À ça s’ajoutent une conjoncture économique favorable et un taux de chômage très bas. Tout ça combiné ensemble fait qu’on a une pression sur la main-d’œuvre et malheureusement cette pression ne disparaîtra pas en 2019. On en a pour quelques années au niveau démographique avant que la balance revienne à un équilibre», mentionne M. Saint-Laurent.

Chez Granby Industriel, le dossier de l’employabilité se traduira par la participation à une vingtaine d’activités de recrutement. L’organisme proposera à nouveau ces journées Destination Granby où des travailleurs de l’extérieur viendront visiter la ville en plus de rencontrer des employeurs ciblés.

«Sans jouer un rôle de société d’État qui s’occupe de placements, je pense que c’est une attente qu’ont les industriels qu’on puisse les accompagner durant cette période un peu plus difficile au niveau de la main-d’œuvre et ils (employeurs) l’apprécient», déclare Patrick Saint-Laurent.

Le virage technologique au sein des entreprises manufacturières se veut également un enjeu de taille en 2019 pour Granby Industriel. «Tout est relié à la productivité et à la compétitivité de nos entreprises. Au Canada, il y a environ une entreprise sur cinq qui a entrepris le virage numérique et ce n’est pas beaucoup. Tu vas en Europe, entre autres, en France, c’est beaucoup plus que ça. En Allemagne, ils sont au moins 15 ans en avant de nous (…). Il y a des entreprises à Granby qui ont amorcé le virage, mais il y en a d’autres qui devraient le faire pour assurer leur pérennité à long terme. C’est un défi au Québec et Granby est dans le même bateau.»

Démarchage à l’étranger

Avec un parc industriel en ébullition, la prospection de nouveaux joueurs désirant s’établir à Granby se poursuivra, assure Patrick Saint-Laurent, de Granby Industriel.

«Notre but, c’est de continuer d’attirer des entreprises comme le Groupe Millet et de travailler avec celles comme Maple Treat qui prennent de l’expansion et qui souhaitent se relocaliser», confesse Patrick Saint-Laurent.

La promotion de Granby à l’extérieur des frontières porte fruit. Le DG de Granby Industriel cite, entre autres, l’exemple de la venue du Groupe Millet Plastics sur un terrain de la rue Arthur-Danis. Dans les prochaines semaines, l’entreprise française lancera les activités de sa nouvelle usine d’emballages en plastique destinés au secteur agroalimentaire.

«Il y a cinq ans, on n’était pas là. On n’avait pas cette visibilité à l’international. Aujourd’hui, les délégués commerciaux, les consuls et les ambassades font partie de notre réseau de contacts», laisse entendre M. Saint-Laurent.

Sans promettre de coups de circuit pour 2019, Patrick Saint-Laurent signale que quelques prospects sont dans le collimateur de son organisation en vue d’une éventuelle implantation dans la région de Granby.