Entrepreneuriat: Catherine Balthazard décroche une bourse de 25 000 $…en cachette

ENTREPRENEURIAT. Voir passer un concours destiné aux entrepreneurs de 18 à 35 ans sur les réseaux sociaux et remplir un formulaire dans l’espoir de mettre la main sur 25 000 $ sans aviser sa partenaire d’affaires. Un pari gagnant pour Catherine Balthazard. La Copropriétaire de Loupiot Tanière familiale est l’une des huit récipiendaires des récentes Bourses d’honneur de la Table d’action en entrepreneuriat de la Montérégie.

Les hauts et les bas de l’arrivée d’un nouveau-né (le petit Louis!!!) dans la vie de Catherine Balthazard ne l’ont pas empêché de rêver à la bourse de la Table d’action en entrepreneuriat de la Montérégie chapeautée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation. La jeune femme d’affaires, qui administre un espace familial au centre-ville de Granby, complète la paperasse en plus de défendre sa candidature devant un jury. Et comble de bonheur. Le jury montérégien du concours retient son dossier et lui confirme qu’elle figure parmi les 75 lauréats du Québec.

«J’ai pris une chance (…). C’est vraiment une belle bourse», raconte Catherine Balthazard qui est encore sur un nuage.  «Et dire que j’ai fait tout ça dans le dos de ma partenaire (Clodie Chartrand). C’était pour lui faire une surprise.»

Pour ajouter un peu de piquant à la nouvelle, la lauréate convoque sa fidèle complice pour lui faire une annonce spéciale. Un suspens des plus ingérables aux dires de Clodie Chartrand. «Je m’attendais au pire, mais finalement, j’ai crié (de joie). Je ne peux pas croire qu’elle a réussi à garder tout ça secret.»

L’obtention des 25 000 $ arrive à un moment charnière dans la jeune histoire de Loupiot Tanière familiale. À l`ère du commerce électronique et de la visibilité mur à mur sur de multiples plateformes, le duo Balthazard-Chartrand compte bien investir les sous reçus dans le développement de la marque Loupiot Tanière familiale.

«Après quatre ans, on est rendu où? C’est la question qu’on se pose.» «Avec les 25 000 $, on veut investir dans le marketing du Loupiot avec de l’aide de l’extérieur. Ce qu’on veut, c’est un plan de match concret», explique Mme Balthazard.

Vers une expansion?

Prisé des jeunes familles, l’espace familial, qui offre une pléiade de services (café, boutique, cours, ateliers, etc.), fait l’envie de bien des parents de l’extérieur de passage au commerce de la rue Principale.

«Tout ce qui se trouve ici a été fait de nos mains de A à Z. Ça confirme que le Loupiot est à sa place.» «C’est plaisant de savoir qu’on nous veut ailleurs qu’à Granby. On veut toutefois être solide ici avant de s’exporter», mentionne Catherine Balthazard.

Le lancement d’un deuxième Loupiot n’est pas dans les cartons à court terme, assure la cofondatrice de l’entreprise. Locataires d’un espace adjacent à la Résidence Le Riverain, Mme Balthazard et sa partenaire attendent de connaître les intentions de leur propriétaire; le Groupe Katasa. C’est que l’important promoteur immobilier projette de rénover la résidence pour aînés de la rue Principale et d’élever une tour de 12 étages pour retraités autonomes comme le révélait le GranbyExpress en novembre dernier.

«Que ça soit ici ou ailleurs, le Loupiot est là pour rester», philosophe Catherine Balthazard.