Granby: des policiers prochainement équipés de solutions informatiques

SÉCURITÉ PUBLIQUE.  Après les autopatrouilles munies de caméra et la billetterie électronique pour l’émission de constats, le Service de police de Granby (SPG) planche cette fois sur un important virage technologique relativement à sa gestion des enquêtes. Une modernisation devenue inévitable à l’ère du numérique.

Grâce à un investissement d’un peu plus de 51 000 $, le SPG  tirera avantage d’ici quelques mois d’un nouveau logiciel développé par la firme Logiciels Radar pour la gestion quotidienne de ses enquêtes. Avec ce programme, le corps policier passera en mode numérique réduisant du même coup les notes manuscrites.

«Ça va partir de la prise de l’appel à la répartition en passant par le policier jusqu’aux enquêtes. Ça va être un cheminement complet», explique Christian Bonneau, capitaine aux enquêtes criminelles au Service de police de Granby.

Selon le porte-parole de la sûreté municipale, l’un des avantages de ce nouveau logiciel est qu’il diminuera grandement les risques d’erreurs. À présent, un dossier passe minimalement entre les mains de quatre membres du service de police lors de son traitement initial.

«Présentement, le répartiteur prend l’appel et entre toutes les informations dans le système informatique. Le policier reçoit ensuite la carte d’appel dans son véhicule pour finalement remplir à la main le rapport d’événement (…). Ça retourne à la centrale (d’appel) qui rentre les mêmes informations au CRPQ (Centre de renseignements policiers du Québec) puis ça s’en va aux enquêtes où les secrétaires ajoutent des informations pour les enquêteurs», illustre le capitaine Bonneau.

Cette refonte des opérations au SPG, qui s’inscrit dans le cadre de la planification stratégique 2020-2024 de l’organisation, ne me

«Tout le monde va avoir accès au même logiciel et à la même information. Ça va être beaucoup plus facile de diffuser l’information, car dans la police, le renseignement, c’est le nerf de la guerre», indique Christian Bonneau, capitaine aux enquêtes criminelles au Service de police de Granby. Photo:GranbyExpress-Éric Patenaude

t toutefois pas un trait définitif sur les écrits «papier». Certaines procédures comme la signature des déclarations (victime et témoin) vont demeurer malgré le passage au numérique.

«Pour nous, dans les prochaines semaines et les prochains mois, le défi sera de bien arrimer ce que l’on a de disponible (en matière de technologie) avec les spécificités du Service de police de Granby pour leur permettre de continuer d’opérer au quotidien malgré les changements», confie Nikola Falardeau-Drouin, directeur marketing et développement logiciel et chez Logiciels Radar.

Vers des déclarations numériques

Autorisé le mois dernier par le conseil municipal, le développement du futur logiciel de gestion des enquêtes sonnera le glas de l’actuelle base de données du service de police rendue en fin de vie après 15 ans d’utilisation.

«C’est lent et parfois, il faut compacter la base de données. C’est moins efficace que c’était», mentionne le responsable des enquêtes.

«Avec ce nouveau logiciel, la Police de Granby aura un écosystème complet en rentrant qu’une seule fois l’information dans leur banque de données principale. Ça sera vraiment un grand avancement pour ce service. En utilisant l’ensemble des fonctions du logiciel, ils viennent de limiter complètement le nombre de doubles et de triples saisies», assure Nikola Falardeau-Drouin, de Logiciels Radar.

Et après la gestion des enquêtes, le virage numérique pourrait se poursuivre au SPG. La rédaction des déclarations à l’aide d’une tablette électronique serait déjà dans les cartons du service de police municipal.

«Tout le monde va avoir accès au même logiciel et à la même information. Ça va être beaucoup plus facile de diffuser l’information, car dans la police, le renseignement, c’est le nerf de la guerre»,  conclut Christian Bonneau, du Service de police de Granby.