Granby enregistre un surplus de près de 3 M$ en 2021

MUNICIPAL. La Ville de Granby a divulgué ses états financiers pour l’année 2021 à l’assemblée du conseil de lundi soir. Un dernier exercice qui s’est soldé par un surplus de 2 985 000 $. L’excédent qui apparaît aux livres comptables n’a rien d’astronomique en comparaison aux dernières années, mais on se montre satisfait des chiffres présentés, a laissé savoir la mairesse Julie Bourdon.

Au 31 décembre dernier, la Ville a terminé l’année avec des revenus de 117 532 000 $, soit un surplus de 9 087 000 $ par rapport aux prévisions estimées à 108 445 000 $ adoptées lors du dépôt du budget. Cette hausse de 8,4 % des revenus provient principalement des droits de mutation (vente de terrains, transactions immobilières) qui ont généré des redevances de 5,2 M$. À ce montant s’ajoute une somme de 450 000 $ engendrés par l’émission de permis de construction. 

«La Ville a une très bonne santé financière et notre surplus de 3 M$ va nous permettre de faire face à l’augmentation du coût de la vie», a exprimé la mairesse Bourdon devant les journalistes. 

Par le passé, les anciennes administrations municipales avaient habitué les citoyens à des surplus d’importance. On a qu’à se rappeler les 11,8 M$ comptabilisés en 2011 en raison de la vente des terres Miner ou les 7,3 M$ enregistrés en 2017. Bien que les chiffres de 2021 n’aient pas la même résonance, la mairesse estime que l’organisation a su bien administrer l’argent des Granbyens.

«L’objectif des villes n’est pas de faire des surplus à tout prix. On reçoit l’argent des citoyens et les citoyens s’attendent à des services. Si on a toujours des surplus exagérés, le citoyen va se dire…il me manque peut-être des services ou vous me chargez trop cher de taxes.»

La Ville a également précisé ses dépenses encourues au cours de la dernière année. Celles-ci se sont chiffrées à 114 547 000 $ en 2021 (108,4 M$, selon les pronostics). Une augmentation de 6,1 M$ qui s’explique, entre autres, par les obligations engendrées par la crise sanitaire, a laissé entendre la trésorière adjointe à la Ville de Granby, Sylvie Chouinard.

Par ailleurs, la Ville compte utiliser environ 1,7 M$ de son surplus pour éponger les coûts de restauration de la phase 2 du centre-ville évalués à 14 995 000 $. Rappelons que la Ville avait initialement budgété le second chantier (entre les rues Gill et Dufferin) à 12 M$.

Beaucoup d’investissements

L’achat des terrains (Mont-Sacré-Coeur, Pères Trinitaires, terres Scott, l’acquisition du Complexe Artopex, la première étape de la revitalisation du centre-ville et d’innombrables autres chantiers routiers. En 2021, c’est près de 35 M$ qui ont été investis en immobilisations par l’ancienne administration municipale, dont 12 M$ dans l’entretien du réseau routier (chemins, rues, ponts). 

La dette de Granby, en 2021, a atteint les 76,7 M$, comparativement à 78 M$ en 2020. Le ratio d’endettement  de la Ville par rapport à sa richesse foncière uniformisée (7,1 milliards de dollars) se situe à 1,07 %.

«Pour des villes comparables à la nôtre, le ratio d’endettement est à 2,15 %. Donc, on est à 50 % et moins de la moyenne provinciale pour des villes similaires et peu importe la grosseur de la ville, la moyenne est de 2,19 %. Cette statistique, je l’aime beaucoup, car ça démontre notre bonne gestion des finances et en même temps, la ville continue de s’épanouir», a indiqué le conseiller municipal et responsable des finances, Stéphane Giard.

«Au niveau de la dette, la Ville est dans une position avantageuse et en plus, ça va nous laisser la marge de manoeuvre pour les prochaines années. On sait qu’il y a plusieurs défis post-pandémiques qui nous attendent. C’est sûr que ça va nous aider d’avoir une bonne santé financière (…). Je pense que le conseil gère de façon responsable et on va continuer de cette façon», a conclu la mairesse de Granby.