Granby: le camp de fortune fermera le 7 novembre

La Ville de Granby a décidé d’aller de l’avant avec la situation des itinérants qui campent au parc Saint-Antoine-de-Padoue. Un plan d’action a été réalisé avec différents organismes communautaires et intervenants comme le CIUSSS de l’Estrie-CHUS et le Groupe Action Solution Pauvreté, annonçant notamment le retour du service de Halte-chaleur et la fermeture du campement dans la semaine du 7 novembre. 

Le plan ‘’humain » et concerté accompagnera les personnes itinérantes installées depuis cet été au parc Saint-Antoine-de-Padoue, pour que celles-ci se préparent à l’arrivée du temps froid de l’hiver. En plus du GASP et d’Impact de Rue, le plan de la Ville a notamment été bâti avec l’aide du Partage Notre-Dame, Le Passant, Entr’elles et l’Office d’Habitation Haute-Yamaska Rouville.

« Le plan que nous présentons aujourd’hui permettra d’accompagner, avec humanité et dignité, les personnes itinérantes face à l’hiver qui arrive à grands pas. Il était primordial pour nous que les interventions annoncées soient coordonnées entre les partenaires communautaires, de la santé et municipaux afin d’aider concrètement ces personnes. La force de ce plan réside d’ailleurs dans cette concertation », a mentionné la mairesse de Granby, Julie Bourdon.

Alors que plusieurs municipalités ont annoncé le retour du projet des mini-maisons de Mike Ward, la Ville n’a pas retenu cette option, car ces maisons nécessitent un intervenant chacune, ressource que la Ville ne possède pas et qui préfère accompagner directement les gens vers les ressources envisagées.

Les 5 étapes du plan

La première étape du plan se déroule en ce moment même et continuera toute la semaine. En effet, la travailleuse sociale du Service de police de Granby visitera le campement au parc afin de rencontrer et d’informer les personnes itinérantes de la fin du projet pilote du lieu de tolérance.

L’équipe du CIUSSS visitera par la suite le campement pour entrer en contact avec les personnes en situation d’itinérance pour évaluer leurs besoins en matière d’accompagnement.

La troisième étape se déroulera ensuite dans la semaine du 24 octobre, moment choisi par le comité d’action de la Ville pour évaluer les options pour la relocalisation des sans-abri. Des solutions comme un hébergement à bas seuil, chez des proches ou dans d’autres ressources régionales sont déjà sur la table.

Le service de Halte-chaleur ouvrira au cours de la semaine du 31 octobre, un travail d’accompagnement sera également réalisé auprès des personnes itinérantes pour les rediriger vers les meilleures ressources.

Finalement, l’accès au parc sera fermé pour l’hiver dans la semaine du 7 novembre. Cette étape sera réalisée conjointement avec le CIUSSS de l’Estrie-CHUS, le Service de police et le Service des travaux publics, dans une volonté de « respecter, d’écouter et de soutenir les personnes en état d’itinérance, qui sont avant tout des êtres humains », a souligné Mme Bourdon.

Concernant la suite des choses, la Ville informe que le « projet pilote du lieu de tolérance » du parc Saint-Antoine-de-Padoue sera évalué par le comité de la Ville, qui reviendra dans les prochains mois pour dévoiler un plan pour l’été 2023.

À noter que malgré la crainte de certains résidents du secteur, aucun incident majeur n’a été rapporté au parc Saint-Antoine-de-Padoue. « Les policiers ont été très présents sur le terrain et notre travailleuse sociale était là pour amener un côté humain aux interventions policières. Il y a eu une trentaine d’interventions (…). Sommes toutes, les interventions étaient très positives au parc, peu de constats d’infractions ont été donnés parce que ce n’était pas notre première approche. On souhaitait que l’approche soit la plus humaine possible et d’éviter la répression », a déclaré Caroline Garand, capitaine à la sécurité des milieux et relations communautaires au Service de police de Granby.