Granby met fin à la ruée des bacs de vêtements

La Ville de Granby passe à l’action pour mettre fin à la prolifération des bacs de récupération de vêtements. De nombreux conteneurs ont été installés un peu partout au cours des derniers mois et parfois de façon sauvage ce qui a forcé la main aux élus.

Des bacs qui empiètent sur les trottoirs, d’autres même installés sur des terrains municipaux, la délinquance des organismes caritatifs qui sollicitent la récupération de vêtements tire à sa fin. Lundi soir en séance publique, le conseil municipal de Granby a adopté un règlement pour encadrer la pratique.

Deux nouvelles normes vont permettre d’abord de restreindre le nombre de bacs dans le paysage urbain et ensuite de règlementer leur emplacement. Selon l’énoncé du document, «un organisme ne peut avoir plus de trois conteneurs destinés à la récupération de denrées, tels notamment des vêtements».

Le maire Richard Goulet précise que ces trois bacs par association vont devoir être situés dans des endroits bien précis et non pas n’importe où. «Les conteneurs vont devoir être aux mêmes endroits que les bacs de recyclage et les poubelles derrière les commerces», mentionne-t-il.

Pour les organismes récalcitrants, des mesures coercitives vont être appliquées par la Ville de Granby. «L’organisme doit, après avoir reçu un avis écrit d’un officier municipal, enlever ou faire enlever dans le délai requis les conteneurs (…) qui excèdent le nombre permis. À défaut de procéder à l’enlèvement des conteneurs, ceux-ci peuvent être enlevés par la Ville, aux frais de l’organisme», peut-on lire plus loin dans le règlement.

Depuis l’arrivée massive des conteneurs de récupération de vêtements, plusieurs organismes locaux avaient dénoncé la situation. Au Partage Notre-Dame, dont le vestiaire économique représente 60% des revenus, Marc Valence accueille avec soulagement le nouveau règlement.

«C’est une excellente nouvelle de limiter le nombre de bacs», lance-t-il à GranbyExpress.com après avoir appris la confirmation du règlement. «Il y a 17 nouveaux bacs qui sont apparus dans la ville de Granby», ajoute M. Valence.

Loin de vouloir empêcher d’autres organismes d’installer des conteneurs, il déplore tout de même que certaines associations envoient le tout à Montréal ou ailleurs à l’extérieur de la région.

Pour le Partage Notre-Dame qui compte seulement un conteneur de récupération tout près de ses locaux, la réglementation pourrait lui permettre d’en ajouter deux autres. L’organisme n’a pas l’intention de le faire à court terme, mais n’exclut pas d’utiliser ce privilège.