Granby: pas d’encan pour les pancartes électorales de Pascal Bonin

ÉLECTIONS. Réélu à la mairie de Granby dimanche soir, Pascal Bonin ne vendra finalement pas, tel qu’il le souhaitait, les pancartes artistiques confectionnées dans le cadre de sa campagne électorale au plus offrant pour fournir des repas aux moins nantis.

Questionné à cet effet mardi par le GranbyExpress, le premier magistrat a expliqué avoir reçu un courriel du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) qui a refroidi ses ardeurs et ce, tout juste après la médiatisation de ses intentions. «Le DGE n’est pas d’accord avec la vente des affiches. Ce ne serait pas nécessairement illégal, mais il faudrait que je les rachète en sortant 14 000 $ de ma poche», résume l’élu.
Or, pas question, pour M. Bonin, de débourser l’entièreté de la somme engrangée par leur confection, montant qui a d’ailleurs été redistribué via un appel d’offres aux six artisans locaux à l’origine de huit concepts. «Ça ne ferait aucun sens», fait-il valoir.

Une suite à prévoir?

Le maire estime être en quelque sorte tombé dans une zone grise et se questionne à savoir si le tir sera ajusté par Québec. «C’est clair, net et précis que les règles électorales ne prévoient pas qu’un candidat ait l’idée de faire une chose comme celle-là. Est-ce que le DGEQ va fermer ou ouvrir la porte à ça? On va voir», ajoute l’élu, s’avouant attristé de la situation.

Estimant avoir «autre chose à faire» que de mener cette bataille, Pascal Bonin réfléchit désormais à une autre façon de redonner à sa communauté à l’aide de ses pancartes, encore bien visibles aux quatre coins de Granby.

Rappelons qu’en conférence de presse le 17 octobre, Pascal Bonin avait défendu qu’il n’était pas question de jeter ses 24 pancartes artistiques à la poubelle au lendemain du scrutin du 5 novembre. Il souhaitait voir son projet culminer en une vente à l’encan dont les profits auraient servi à l’achat de repas au Partage Notre-Dame. M. Bonin avait alors expliqué que son «rêve le plus ultime» était que les personnes démunies fréquentant l’organisme n’aient pas à payer pour s’y nourrir durant la semaine de Noël.

Le DGEQ n’avait pas, au moment de publier cet article, donné suite à la demande d’entrevue du GranbyExpress.