Granbyenne arrêtée: onde de choc dans la région

La nouvelle a eu l’effet d’une bombe auprès de connaissances de Julie Maheu. La femme de 29 ans, originaire de Granby, et son conjoint, Francis Lecourt, 44 ans, sont sous les verrous depuis le 18 juin dernier. Le couple de Saint-Amable doit faire face à la justice pour répondre à 36 chefs d’accusation de nature sexuelle avec des enfants en bas âge.

Pour Mélanie (nom fictif), qui a fréquenté l’école secondaire J.-H.-Leclerc de Granby en même temps que Julie Maheu, au début des années 2000, l’annonce de son arrestation et des graves accusations portées contre elle a causé toute une surprise.

«Je me suis demandé…est-ce que c’est vraiment LA Julie avec qui on allait à l’école? Voyons donc! Jamais on n’aurait pu penser ça… C’est un choc pour tout le monde.»

Elle affirme qu’à l’époque, Julie Maheu était une fille plutôt «retirée du monde» puisqu’elle était victime de moqueries d’autres élèves de l’école en raison de son surplus de poids.

L’arrestation de Julie Maheu a également créé une onde de choc chez ses anciens collègues du McDonald’s de Granby.

«Lorsque je travaillais avec elle, elle semblait tout à fait normale dans sa tête!, a confié une ancienne collègue qui a requis l’anonymat. «C’est horrible ce qui est arrivé, et il y en a plusieurs qui se demandent ce qui a bien pu se passer pour qu’elle se rende jusqu’à faire de telles choses!»

GranbyExpress.com a tenté de s’entretenir avec les proches de Julie Maheu, mais aucun membre de sa famille n’a voulu émettre de commentaires.

Kyrielle d’accusations

Au nombre de ces chefs d’accusation, les suspects sont accusés d’avoir accédé, possédé, distribué et produit de la pornographie juvénile. Des accusations d’agression sexuelle, d’incitation à des contacts sexuels et de contacts sexuels ont également été portées envers Julie Maheu et son conjoint, Francis Lecourt, ambulancier d’Urgences-Santé. Un enfant et un bambin figureraient parmi les victimes du couple.

Au total, 20 chefs d’accusation pèsent sur la mère de famille. Selon l’acte de dénonciation, dont GranbyExpress.com a obtenu copie, la première infraction aurait été perpétrée le 1er juin 2012.

Le dernier chef d’accusation, soit celui d’agression sexuelle armée (participation à une infraction en commettant une agression sexuelle avec une autre personne) qu’on lui reproche d’avoir commis entre décembre 2012 et juin 2013, a été inscrit au dossier de Julie Maheu le 21 juin dernier, soit trois jours après son arrestation.

Derrière les barreaux

À la suite de leur passage devant le juge Denys Noël, le 27 juin, au palais de justice de Sorel-Tracy, dans le cadre de l’enquête sur remise en liberté, le couple est demeuré incarcéré en raison de la gravité des accusations et du risque de récidive important.

Ils sont retournés en cour le 15 juillet dernier. Julie Maheu devra se présenter à nouveau devant le juge le 22 juillet prochain. À cette date, son avocate déterminera s’il y aura enquête préliminaire ou non, nous a indiqué Me Geneviève Beaudin, procureure de la Couronne responsable de ce dossier.

Dans le cas de Francis Lecourt, il y aura enquête préliminaire, et la date a été fixée au 24 septembre prochain.

Sans antécédents

Julie Maheu, dont la famille habite toujours Granby, ne possédait aucun antécédent judiciaire avant son arrestation, le 18 juin dernier, à Saint-Amable.

Les enquêtes ayant mené à ces arrestations ont été amorcées à la suite d’un travail de détection fait par les enquêteurs de la Sûreté du Québec et de la Gendarmerie royale du Canada, qui composent l’Équipe d’enquête sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet (ESEI).

Par ailleurs, du matériel informatique a aussi été saisi à la résidence des suspects pour analyse dans le cadre de cette arrestation. Une trentaine de fichiers de pornographie juvénile auraient été retrouvés dans l’ordinateur de Francis Lecourt.