La témérité a eu raison d’un motocycliste granbyen

La témérité serait à l’origine du décès d’un motocycliste survenu en avril 2011 à Granby. Mario Desautels aurait effectué un «wheelie» sur près d’un kilomètre avant de perdre le contrôle de sa moto modifiée.

Le Granbyen de 39 ans circulait sur la rue Drummond en direction du boulevard David-Bouchard lorsque l’irréparable s’est produit, le 8 avril 2011, vers 16h30, près de la rue de Versailles, à une centaine de mètres du Centre d’interprétation de la nature du Lac Boivin.

Selon les traces observées sur le sol à ce moment, Mario Desautels a perdu le contrôle de sa moto, aurait traversé la voie inverse et aurait frappé un ponceau. Il «fut projeté pour se retrouver au sol à quelques mètres de sa motocyclette; il portait un casque protecteur au moment de l’accident», écrit la coroner Krystyna Pecko.

À l’arrivée des ambulanciers, il était en arrêt cardiorespiratoire. Les manœuvres de réanimation n’ont pas donné les résultats escomptés. Son décès fut constaté à 17h13 au Centre hospitalier de Granby. Outre cette asystolie, Mario Desautels présentait des traumatismes crânien, thoracique et abdominal, de même que de multiples fractures.

Les analyses toxicologiques effectuées n’ont démontré aucune anomalie. Ce ne fût toutefois pas le cas des résultats d’expertise mécanique de sa motocyclette. «La moto avait été modifiée par le propriétaire, le siège n’était pas fixé à la moto et le frein arrière était bon à 10% seulement. Il ne semblait pas y avoir de signes de défaillance mécanique», poursuit la médecin spécialiste.

Témérité en cause

Motocycliste d’expérience, l’audace de Mario Desautels aurait eu raison de lui. «Selon plusieurs témoins, lors de l’accident, il circulait à environ 70-80 km/h et aurait roulé sur une seule roue (wheelie) sur une distance d’environ 800 mètres avant de perdre le contrôle de sa moto», lit-on dans le rapport du coroner. Les conditions météorologiques et routières étaient optimales lors de cette journée. Il circulait d’ailleurs sur une route en ligne droite et celle-ci était déserte de véhicules.

«L’enquête policière conclut que la témérité du conducteur serait la cause de l’accident», note Krystyna Pecko.