Lac Boivin: la qualité de l’eau continue de s’améliorer

ENVIRONNEMENT. Moins d’odeurs, diminution de la mortalité des poissons et réduction des cyanobactéries: voilà le constat qu’a récemment fait la Ville de Granby quant à la qualité de l’eau du lac Boivin. La présence de la faucardeuse depuis environ quatre ans sur le plan d’eau explique, entre autres, cette amélioration significative.

La faucardeuse, qui ressemble à un bateau flottant avec des ciseaux, sillonnera cet été 38,5 hectares, ce qui représente environ 20 % du lac Boivin. Cette action environnementale, certifiée par le Ministère,  «permet à l’eau de se promener plus et d’être moins isolée», explique Serge Drolet, coordonnateur de la Division environnement à la Ville de Granby. «Les plantes coupées sont immédiatement ramassées et après ça, on les décharge sur un convoyeur qui remplit [un camion] pour ensuite aller au site d’enfouissement», ajoute-t-il.

L’année dernière, tout près de 100 tonnes de résidus verts ont été sorties de l’eau grâce à la machinerie, qui fauche à 50 centimètres du fond du lac Boivin chaque semaine. La Ville de Granby a d’ailleurs été l’une des premières municipalités à acquérir une faucardeuse.

«À ma connaissance, on est les seuls à en avoir une commerciale avec Montréal, fait remarquer M. Drolet. C’était un peu la volonté du maire d’avoir des actions véritables. C’est sûr que pour diminuer la pollution, il faut réduire à la source; ça prend des années. On va le voir à moyen et long terme. Le maire voulait avoir une action à court terme et c’est là que l’idée d’acheter une faucardeuse s’est concrétisée [en 2016].»

Pour d’améliorer la qualité de l’eau du lac Boivin, la Ville de Granby travaille aussi actuellement en collaboration avec les producteurs agricoles pour définir les actions qui pourraient être prises pour diminuer la pollution agricole. Il s’agit du Projet collectif du bassin versant du lac Boivin.

«Le Ministère ne veut pas que, chaque année, on coupe des plantes et que ce soit à recommencer sans cesse, souligne Serge Drolet. Il veut qu’on pose des actions concrètes pour réduire à la source. On travaille donc avec les producteurs agricoles.»

La Ville de Granby souhaite offrir un plan d’eau de qualité à ses citoyens et c’est pourquoi elle déploie depuis quelques années des efforts pour y arriver. «La qualité de l’eau est plus belle, confirme M. Drolet, qui rappelle que le lac Boivin a déjà eu l’allure d’un terrain de golf. On veut offrir aux citoyens un plan d’eau qui permet de pratiquer des activités récréatives. Le fait de faucarder permet d’augmenter la quantité d’activités qu’on peut faire de façon agréable.»