Le rendez-vous des trippeux de chars

Ellles ont 40, 50, 60 ans, un look d’enfer et pas même une ride au coin des yeux. À voir leur propriétaire les cajoler, chiffon à la main, les belles bagnoles d’autrefois ont encore bien des années devant elles. GranbyExpress.com est allé à la rencontre de ces trippeux de chars frappés de nostalgie.

Dès qu’on entre sur le site, on comprend à quel point le Granby International des voitures anciennes, c’est gros! Des voitures, il y en a partout! Tout près du pavillon Roger-Bédard, Gaétan Guilbeault s’affaire à bichonner sa Firebird 400 1967.

Lui et sa conjointe ont fait le voyage depuis Montréal. «On vient à Granby depuis le début», assure-t-il. Le début, c’est depuis qu’il a acheté son bolide en 1994. Dès qu’il l’a vu, ç’a été le coup de foudre et depuis, il ne manque pas une occasion de rouler en décapotable lors des belles journées d’été.

À quelques pas de là, Mario Goulet astique lui aussi sa bagnole, un Ford Maverick 1970. «Mon oncle en avait une pareille quand j’étais jeune, confie le Sherbrookois. Depuis l’âge de 10 ans que je rêve d’en avoir une. Là j’ai 40 ans, ça fait 30 ans que je la cherchais!»

Mario a réalisé son rêve de petit gars en janvier dernier lorsque sa voiture de rêve est apparue sur un site de petites annonces en ligne. Il a tout de suite sauté sur l’occasion et est devenu le quatrième propriétaire du bolide évalué à 8 500$ et original à 85%.

Au fond du parc, près du lac Boivin, une décapotable d’un rouge criant attire les regards. Tout près, Denis St-Hilaire discute avec des visiteurs. Sa Plymouth Valiant Signet 1966 est une habituée des concours… et des prix! «J’en ai gagné dix», souligne l’homme originaire de Beauport.

Lui aussi tient sa passion de la «Valiant» d’un souvenir d’enfance. «Mon père en avait un et quand j’avais 16-17 ans et il me laissait chauffer. C’est le premier char que j’ai chauffé», révèle celui qui a acheté «sa» Valiant il y a huit ans.

Chaque année, il parcourt environ 3 000 milles au volant de sa voiture de rêve. Il vient d’ailleurs tout juste de se procurer des pneus authentiques afin de donner une valeur ajoutée à sa pièce de collection.

De l’autre côté de l’exposition, une voiture attire elle-aussi de nombreux curieux. Ce qui attise l’intérêt est d’abord et avant tout le nom de la marque: Avanti. «Il n’y en a pas beaucoup, ils en ont fait quelque chose comme 123 cette année-là», explique son propriétaire Gervais Bilodeau.

Son bolide est un Avanti II 1974. C’est le deuxième modèle de cette petite compagnie américaine toujours en fonction. Les carrosseries sont originales, mais les moteurs sont empruntés à General Motors, selon les informations de M. Bilodeau. «Ils prennent des moteurs de Camaro ou de Corvette», précise-t-il.

L’homme de St-Jean-sur-Richelieu est propriétaire de son Avanti II depuis trois ans. Il se souvient avoir «déjà vu ça quand j’étais jeune, mais on en voyait très rarement».

Sa voiture évaluée à 20 000$ ne sort surtout pas sous la pluie, mais elle parcourt tout de même environ 1 000 milles par année.