Le SERY veut bien aider dans le dossier de l’Ukraine, mais…

COMMUNAUTÉ. COMMUNAUTÉ. L’organisme Solidarité Ethnique Région Yamaska (SERY) est bien prêt à apporter son aide aux Ukrainiens qui arrivent dans la région, mais il se retrouve vite dans une situation où il tourne en rond. Chaque palier de gouvernement se montre ouvert à agir, mais sur le terrain, l’argent ne fait pas tenir les murs d’une maison.

«Avant de dire «venez» , il faut savoir où ils iront. Au niveau de l’hébergement temporaire, je nous vois mal héberger des personnes qui sortent de la guerre et qui ont tout perdu, dans un sous-sol d’église. Seulement, si j’extrapole et que nous faisons de la sorte, à long terme nous faisons quoi ? Au niveau de l’hébergement permanent, nous les plaçons où? Je ne vous apprendrai rien sur la situation du logement à Granby », affirme le directeur général du SERY, Frey Guevara.

Le DG du SERY avance, par le fait même, que ce sont 21 citoyens d’Ukraine qui sont arrivés dans la région depuis le début du conflit et il en attendrait deux ou trois supplémentaires la semaine prochaine.

Manque de logements

Selon M. Guevara, le ministère de l’Immigration au fédéral est paré à recevoir les ressortissants ukrainiens et injecte de l’argent en ce sens. Or, sur le terrain, les ressources nécessaires comme lesdites habitations manquent.

Du côté de la Ville de -Granby, un comité de vigie a été mis récemment sur pied, mais il reste que Granby connaît une grave crise du logement avec un taux d’inoccupation de 0,1 % selon la Société canadienne d’Hypothèques et de Logements, pour ce qui a trait à la disponibilité des loyers.

« C’est toujours l’enjeu que l’on est à court de logement pour nos citoyens et nos citoyennes. Nous avions une personne qui avait un logement et qui était prête à le prêter. Seulement, c’est toujours la question des loyers. C’est évident qu’il va nous faire plaisir de les accueillir, mais Granby connaît une grave pénurie dans ce domaine », laisse entendre la mairesse de Granby, Julie Bourdon.