Les Confiturières: dans les petits pots, les meilleures confitures

AFFAIRES.  Quand votre local est trop exigu en raison du succès de votre entreprise, l’idée d’agrandir ou d’aller voir ailleurs font partie des solutions. Pour Nathalie Daguzan et sa fille, Romane Jouanny, la deuxième option a été la bonne. Depuis quelques semaines, leur nouvelle boutique «Les Confiturières» s’active sur la rue Principale.

Basée jadis à Saint-Paul-d’Abbotsford, l’entreprise spécialisée en création de confitures roule à un train d’enfer avec une production annuelle de 27 000 pots. Un heureux problème d’accroissement de la productivité qui pousse le duo mère-fille à regarder vers le centre-ville de Granby pour assurer la pérennité de leur confiturière. Un objectif qui se concrétise finalement avec l’ouverture de leur nouvelle boutique sise dans les anciens locaux des Délices d’Elliot en juillet dernier. Un nouveau départ qu’elles ont souligné lors d’une soirée cocktail, la semaine dernière.

«La boutique, c’est l’idée de donner l’opportunité aux producteurs pour lesquels nous travaillons d’avoir pignon sur rue 12 mois par année. Chose qu’ils n’ont pas nécessairement au marché public ou à la ferme parce que c’est saisonnier. Ici, ça va être ouvert tout le temps», déclare la maître-confiturière Nathalie Daguzan.

Dans l’arrière-boutique, Mme Daguzan, connue également sous le pseudonyme de Nathy D, dispose d’une cuisine à la fine pointe où elle s’adonne à sa passion: le développement de confitures, gelées, sirops et confits. «Le producteur vient me voir et me demande souvent: qu’est-ce que tu peux me proposer? À partir de là, j’ai des idées et il a ses idées. Et je fais des tests et dépendamment des résultats, on rectifie ou pas et on sort le produit», raconte la confiturière.

Une collaboratrice

Diplômée de l’Institut de Tourisme et de l’Hôtellerie du Québec, Romane Jouanny confectionne des confitures à temps plein aux côtés de sa mère depuis quatre ans.

«J’ai toujours eu une passion pour la cuisine, la bouffe et les métiers de bouche. Avec les fruits, je vois toutes les possibilités. On peut s’amuser avec ça et c’est un produit qui peut se garder longtemps. C’est ça qui est intéressant», raconte la confiturière.

Alors que sa mère continue d’élaborer des recettes dans son laboratoire culinaire, la femme d’affaires de 24 ans a de grandes ambitions pour le commerce de la rue Principale.

«Je veux faire grossir l’entreprise et l’amener ailleurs. Ça stagnait depuis quelques années parce que ma mère était toute seule. Elle ne pouvait tout faire (…). Avec le temps et l’expérience, je vais pouvoir apporter mes propres créations.»

Dans un horizon de trois à cinq ans, Romane Jouanny ambitionne même d’avoir une usine de confection de confitures opérée par Les Confiturières. Tout est sur la table, assure la femme d’affaires.