Les élèves de l’école Saint-André s’initieront à l’entrepreneuriat

ÉDUCATION. Initialement prévu pour l’année scolaire 2021-2022, c’est finalement en ce début février que les élèves de 6e année de l’école Saint-André de Granby ont débuté un nouveau programme d’initiation et de sensibilisation à l’entrepreneuriat.

«Ayant fait paraître un premier jet du programme dans une infolettre envoyée aux directions d’établissements scolaires de Val-des-Cerfs, nous avons reçu un fort intérêt pour celui-ci. C’est avec plaisir que nous avons reçu la demande de madame Véronique Feeley, enseignante à l’école Saint-André de Granby, qui souhaitait instaurer le programme dès cette année dans sa classe de 6e année durant la période de février à juin 2021. Nous avons donc décidé de relever ce défi avec fierté et d’offrir une initiation à l’entrepreneuriat aux élèves de la classe de madame Feeley», rapporte avec enthousiasme Manon Jacob, directrice générale de J’entreprends la relève.

«En secondaire 5, comme élève, j’ai fait le programme Jeunes entrepreneurs. J’ai découvert d’autres qualités que l’enseignement ne nous permet pas tout le temps d’approfondir comme le travail d’équipe, la prise de parole en public, les revenus et les dépenses et la rédaction de lettre. En réalité, en lançant une entreprise en classe, on touche beaucoup de matières sans que les élèves s’en rendent compte», révèle l’astucieuse enseignante Véronique Feeley avec un sourire dans la voix.

«C’est avec beaucoup d’intérêt que j’embarque dans le projet, parce que je crois vraiment qu’il s’agit d’une belle façon d’apprendre, une méthode différente et intéressante», ajoute celle qui enseigne à 25 élèves de 6e année à l’école Saint-André.

Un enthousiasme partagé par Zack Bérubé. «On a formé une équipe. On est en train de décider ce que l’on va faire. On pense à faire des bricolages et à les vendre à l’école et aux parents. On fait nos affaires à notre manière. J’aime ça», exprime l’élève.
Une autonomie dans les apprentissages également appréciée par Rachel Bélanger. «J’aime beaucoup faire des projets. Ça va nous faire de l’expérience pour plus tard. Nous, on veut faire des pots en argile dans lesquels on va mettre des cactus. J’en ai déjà fait. Mon père a sa propre compagnie. Je savais ce que c’était une entreprise avant de commencer ici. C’est souvent beaucoup de travail», précise la jeune fille de 11 ans qui, de son côté, voudrait devenir enseignante.

De son côté, Henri Lavoie souhaite mettre à profit ses aptitudes de communicateur dans son projet d’entreprise dont le produit reste à déterminer. «On a vu le profit, les dépenses, bientôt on va fabriquer. On va également faire de la publicité», rapporte celui qui apprécie prendre la parole en public.

Notons que le programme scolaire qui s’échelonnera sur une demi-année a pour objectif d’initier les jeunes au monde de l’entrepreneuriat à travers différentes activités éducatives et interactives.
En passant à travers toutes les étapes de la création d’une entreprise, les élèves seront ainsi amenés à mettre sur pied leurs propres entreprises-écoles intrascolaires. Ce programme vise à développer des compétences et des qualités entrepreneuriales en mettant de l’avant l’interaction entre le monde des affaires et le milieu scolaire. Afin d’assurer la sécurité et le respect des normes sanitaires, le programme est évidemment adapté de façon virtuelle.