Les Libéraux se rallient derrière Pierre Breton

POLITIQUE. Une salle comble et beaucoup de visages connus attendaient le couronnement de Pierre Breton à titre de candidat du Parti libéral du Canada dans Shefford. Celui qui siège comme conseiller municipal à Granby depuis 2005 a reçu l’appui de plusieurs élus et ex-élus.

À voir défiler les Diane St-Jacques (députée fédérale de 1997 à 2004), Bernard Brodeur (député provincial de 1994 à 2007), Richard Goulet (maire de Granby de 2005 à 2013) et autres élus municipaux, on sent clairement un enthousiasme nouveau derrière la candidature de Pierre Breton.

Dernière élue sous la bannière du PLC dans Shefford, Diane St-Jacques a elle-même fait des démarches auprès du parti pour mousser la candidature du Granbyen. «Diane m’a appelé il y a plusieurs mois pour me parler de Pierre et me dire à quel point il était le meilleur candidat», a révélé le coprésident de la prochaine campagne électorale Pablo Rodriguez qui a livré un discours partisan enflammé.

Interrogée sur son intention de prendre part à la campagne, Mme St-Jacques a ouvert la porte. «Je suis prête à donner un coup de main si on n’a besoin de moi», a indiqué celle qui réside aujourd’hui à Montréal. À son avis, Pierre Breton est le mieux placé pour ramener Shefford dans le giron libéral.

De son côté, l’ex-maire Richard Goulet qui a fait une rare apparition publique pour la soirée d’investiture a dit être «venu d’abord par amitié». Il a toutefois ajouté avoir pris pour la première fois sa carte du parti en appui à son ancien collègue.

Déjà en campagne

«Nous allons mener une campagne loyale, mais avec force et détermination, a lancé le nouveau candidat à ses partisans. Vous pouvez faire la différence, vous en avez le pouvoir.»

Pas qu’un simple discours d’investiture, le candidat semblait vouloir donner le ton d’un véritable lancement (en avance) de campagne électorale. «On est déjà en campagne», a-t-il admis au terme de la soirée. Son équipe est prête et les propositions de bénévolat étaient nombreuses à la sortie de la salle du centre de congrès de l’Hôtel Castel.

L’effet Trudeau?

Pierre Breton affirme avoir «toujours voulu faire de la politique à temps plein», mais il attendait le bon moment. Depuis l’enfance, il a baigné dans le milieu en raison de l’implication de son père. Jean-Paul Breton a été un allié de longue date de l’ex-député Jean Lapierre (de 1979 à 1992).

Se pourrait-il que le réveil ait sonné précisément le 22 février 2013? Dans le cadre de la course à la chefferie du PLC, Justin Trudeau a fait une visite remarquée aux Galeries de Granby. Dans la foule, GranbyExpress.com avait rencontré Pierre Breton qui disait «regarder aller les choses».

«C’était il y a un an et demi, on peut dire que la réflexion commençait. J’ai eu l’occasion de rencontrer Justin, mais il n’était pas encore rendu à l’étape de rassembler des candidats», se souvient-il. Le futur chef lui aurait tout de même dit de demeurer prêt et qu’ils auraient l’occasion d’en reparler.