L’ex-usine Hafner du centre-ville démolie

Ciblée par les vandales et les squatteurs depuis plusieurs années, la vieille usine Hafner de la rue Racine sera démolie. Un avis de démolition a été placardé sur la façade de l’immeuble le 28 novembre et une consultation publique est prévue ce lundi à 17h30 à l’hôtel de ville de Granby.

Le courtier immobilier Jacques Perreault dont la pancarte orne toujours les hauts murs du bâtiment souligne que l’immeuble est «trop vieux». Surtout, c’est le nouveau zonage qui nuisait à la revitalisation des lieux.

«Le zonage industriel n’est plus permis. C’est devenu une zone commerciale et donc on ne peut pas en faire un usage industriel», précise l’agent affilié à NAI commercial.

Dominique Desmet, directeur du service d’urbanisme de la Ville de Granby, confirme que les futurs terrains vont faire l’objet d’un zonage commercial ou mixte. «Ça ne peut pas être uniquement résidentiel, mais il peut y avoir des commerces au rez-de-chaussée et des logements à l’étage», mentionne-t-il.

Depuis quelques années, des itinérants et des jeunes ont fréquemment réussi à pénétrer dans l’usine pour se réchauffer, piller des matériaux ou vandaliser les lieux. «Ça devenait une source de problèmes, admet Jacques Perreault. La seule issue c’est de démolir, dans le meilleur intérêt de tout le monde.»

Le maire Pascal Bonin n’a pas voulu commenter en détail le dossier afin de laisser le comité faire son travail. Il convient tout de même que «ça fait longtemps qu’il ne se passe rien là».

«Pour une ville qui veut poursuivre son développement, des grands terrains au centre-ville il n’en mouille pas», a-t-il simplement observé. Pascal Bonin n’a pas voulu s’avancer sur l’intérêt de la Ville à acquérir les terrains. «C’est trop tôt pour aborder la question. C’est ni oui, ni non», se limite-t-il à répondre.

D’après la fiche de l’évaluation municipale, la valeur de la vieille usine se chiffre à 944 500$ et celle du terrain à 510 500$. Toutefois, la démolition et la décontamination devraient coûter assez cher au propriétaire. Le registre des terrains contaminés du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, indique que les eaux souterraines et le sol seraient toujours contaminés au tétrachloroéthylène.

Selon la procédure, les citoyens peuvent exprimer leur opposition au projet lors de la séance de lundi soir ou dans un délai de 30 jours suivant la consultation publique.